A l'occasion du concert du Vendredi Saint à Colmar |
Interview - Lidia Vinyes-Curtis
Elle revient tout juste d’une tournée au Japon où elle chantait la Passion selon Saint Matthieu de J.S. Bach sous la direction de Sigiswald Kuijken. Son prochain projet sera le Stabat Mater avec le Parlement de Musique, ensemble avec lequel elle travaille régulièrement depuis qu’en 2010, elle a fait la connaissance de Martin Gester en chantant les Vêpres vénitiennes de Nicolà Porpora, et plus tard des motets pour la Semaine Sainte d’Alessandro Scarlatti.
Originaire de Barcelone, Lidia Vinyes-Curtis a étudié le violon puis le chant lyrique à Barcelone avant de se spécialiser en musique ancienne au Conservatoire National de Toulouse. Après des débuts au Festival d’Ambronay sous la direction de Gabriel Garrido et avec Martin Gester et Génération Baroque comme soliste des Vêpres de Nicola Porpora, elle est sollicitée à plusieurs reprises par Martin Gester, Kay Johannsen, Philippe Pierlot et Jordi Savall, Helmut Rilling à l’occasion de grands festivals européens de Musique Ancienne.
Elle est ravie de pouvoir chanter dans le nouveau Musée Unterlinden, et elle nous en parle.
PdM - ¿ Comment abordez-vous artistiquement ce programme ?
Lidia Vinyes-Curtis - Je me sens très attirée par ce voyage entre le Stabat Mater d'Arvo Pärt et celui de G.B. Pergolèse. Plus qu'un voyage dans le temps et plusieurs époques musicales, je sens qu’il s’agira avant tout d’un parcours à travers les différentes manières d'exprimer la douleur.
Nous partons avec Pärt du noyau même, sans apparats, d’une douleur dépouillée et pure comme dans les lignes nettes de l'architecture moderne, et nous arrivons avec Pergolèse à l’expression riche, ornementée du drame qui me rappelle le tableau de la Crucifixion d'Hermann Schadeberg, tableau qui suggère déjà tout ce qui éclatera dans le Baroque. L'extension du musée Unterlinden par Jacques Herzog et Pierre de Meuron est le cadre parfait pour un tel parcours artistique. Finalement, cela nous montre que dans l'art et la vie, la forme peut changer, mais pas la douleur.

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A l'occasion du concert du Vendredi Saint à Colmar |
Interview - Alicia Amo
La soprano et violoniste Alicia Amo appartient à cette nouvelle génération d’artistes lyriques pour laquelle la familiarité avec les styles les plus divers est aussi naturelle que pour un artiste de notre siècle de voyager par-delà les frontières et de parler des langues variées. Elle est finaliste de plusieurs concours internationaux (Concurso Internacional de Ópera Tenerife, Chamber Music Competition Aberdeen, Concours de Chant lyrique de Clermont-Ferrand), lauréate de concours d’institutions supérieures (à Burgos et à San Sebastián en Espagne, à Graz en Autriche, à la Schola Cantorum de Bâle) et internationaux (Concorso Internazionale di Canto Napoli). Elle a participé comme soliste à nombre d'académies de musique où elle a révélé son exceptionnel talent du chant et de la scène.
C’est ainsi que l’a découverte le Parlement de Musique lors de l'édition 2013 de Génération Baroque, alors qu'elle tenait - brillamment ! - le rôle central d’Orasia dans Orpheus de Telemann. Soliste d'opéras et d'oratorios, on l’a vue à l'Opéra Royal de Versailles, à la Maestranza de Sevilla, à la Zarzuela de Madrid, et, dernièrement, à la Fondazione Cini sous la direction de René Jacobs dans Le Nozze di Figaro (Susanna).
Elle nous parle du programme du Concert de ce Vendredi Saint.
PdM - Alicia, comment abordez-vous cette nouvelle production ?
Alicia Amo - Je pense que ce programme est extrêmement intéressant et séduisant, tant pour les interprètes que pour le public. Le fil conducteur qui relie les deux oeuvres qui seront jouées est évident : le texte du Stabat Mater. Pourtant, nous avons l’opportunité de présenter ici deux perspectives totalement contrastantes : d’un côté, une des compositions les plus emblématiques du répertoire religieux baroque, largement connue du grand public, le Stabat Mater de G.B. Pergolèse ; de l’autre, une oeuvre composée 250 années plus tard, dans un langage différent en tous points et très caractéristique de son auteur, le Stabat Mater d’Arvo Pärt.
Pour les interprètes, chanteurs comme instrumentistes, ce sera un défi de combiner en un même concert deux styles et deux techniques interprétatives très différentes pour trouver, à partir de points de départ si éloignés, l’expression d’une émotion commune : la douleur d’une mère face à la mort de son fils.
Du point de vue personnel, c’est un immense plaisir pour moi de retrouver Martin Gester pour jouer une si belle musique, avec des collègues et amis que j’apprécie beaucoup. ¡Vamos a disfrutarlo muchísimo!
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Arvo Pärt G.B. Pergolesi
C’est dans un musée Unterlinden tout neuf que résonnera, pour le traditionnel Concert du Vendredi Saint, le Stabat Mater, Lamento de la Mère du Christ crucifié. A l’image même du musée, deux versions de cet intense poème daté de la fin du Moyen-Âge voisineront, tels deux volets d’un diptyque : celle, nordique, hiératique, dénudée d’Arvo Pärt (1985) et celle, napolitaine, belcantiste et passionnée de Pergolèse (1736). Colmar, Musée Unterlinden le 25 mars, à 20h - http://www.musee-unterlinden.com/agenda/
Avec : Alicia Amo, soprano
Lidia Vinyes-Curtis, mezzo soprano
David Hernandez, tenor Gilone Gaubert & Josepha Jegard, violons Andoni Mercero, alto
Paulina van de Pavert, violoncelle Michael Chanu, contrebasse Martin Gester, orgue & direction
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Concertos pour 1 et 2 clavecins de J.S., C.P.E., W.F. et J.C. Bach.
Nulle part ailleurs que dans l’entourage de Johann Sebastian Bach, on n’a cultivé avec autant de passion l’art du clavier concertant ainsi que le dialogue des claviers, souvent entourés d’autres instruments. Martin Gester, Aline Zylberajch, amoureux du genre, s’en sont fait une spécialité et, entourés des musiciens du Parlement de Musique, font parler leurs cultures et leurs natures complémentaires dans un échange toujours renouvelé.
Le 2 février au Palais Rohan, Strasbourg, 20.30 Saison AMIA
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Diderot : Lettres à Sophie Volland
Musiques de Jean Philippe Rameau, Jean-Marie Leclair, CPE Bach, Johann Schobert
Concert narratif pour redonner vie au frémissement d'une passion aussi intense qu'insolite. Avec Olivier Achard, récitant Plamena Nikitassova, violon Lina Manrique, viole de gambe Martin Gester, clavecin Erstein - Musée Würth, auditorium dimanche 10 janvier à 16h Plein tarif : 14 € Tarif jeune : 5 € (moins de 12 ans) Réservations : 03 88 64 74 84 /
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Mozart, M. Haydn, Holzbauer...
Motets, concertos, noëls et pastorales
Dorothée Leclair, soprano Komale Akakpo, salterio/hackbrett Matthieu Camilleri & Clara Mühlethaler, violons Michael Chanu, contrebasse Martin Gester, orgue et direction
 Valence le 27 déc, 17 h, Église Saint-Jean dans le cadre de "Saoû chante Mozart" En Autriche et dans les pays alpins, tout comme en Italie, Noël se chante à la manière des musiques de bergers, c’est à dire dans des pastorales qui évoquent les mélodies des musettes ou des cors des alpes. Instrument traditionnel des pays alpins, le Hackbrett (ou psaltérion) irise de ses sons cristallins les douces musiques des cordes...
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Cimarosa : L'Italiana in Londra |
Génération Baroque / Session 2
Acte II de la production 2015 de l'atelier lyrique du Parlement de Musique, la session d'octobre poursuivra le travail accompli en mai à Amilly (voir ci-contre).
Poursuite du travail de mise en scène, autour de l'orchestre, cette fois, recruté sur les rives du Rhin et ailleurs. Concerts à Barr (Alsace) le 31 octobre, à Strasbourg le 2 novembre, à Endingen, Kaiserstuhl (Allemagne) le 3 novembre da ns le cadre des Deutsche Kammerschauspiele et à Spa (Belgique) le 29 novembre. Avant les reprises en version professionnelle en 2016-17. Un spectacle éminemment "raffraîchissant" (écho de la presse de mai), enthousiasmant, tous publics... C'est un opéra pied-de-nez à l'Opéra majuscule ! Avis aux organisateurs de tous bords et des lieux les plus improbables !  |
Jephte, Balthazar, Plainte des Damnés, Félicité des Bienheureux
Pour l'inauguration de sa 25e saison, le Parlement de Musique revient à l'un de ses programmes favoris : Carissimi. Dns l’Histoire de Balthazar, la fête à la Cour est dramatiquement interrompue par l' annonce de la mort et de l'anéantissement du Royaume, parabole de la vanité des choses. ; à la noire Plainte des Damnés - l'une des pièces les plus impressionnantes du répertoire vocal - répond la lumineuse Félicité des Bienheureux. Jephte est une autre fête, celle d'une victoire, interrompue par la tragédie et l'une des plus sublimes plaintes jamais écrites. Concert de clôture du Festival des Abbayes en Lorraine Abbaye d'Etival le 14 août, et en tournée en 2016.

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Georg Friedrich Händel
Magali Arnault Stanczak, soprano Julien Freymuth, alto David Munderloh, ténor Raymond Ayers, basse Choeur : Ensemble Orlando Fribourg Orchestre : Le Parlement de Musique, Martin Gester Direction : Laurent Gendre Autour du chef d'oeuvre de Händel, ce sera une première collaboration entre l'excellent Ensemble Orlando Fribourg (Suisse) et Le Parlement de Musique, tous placés sous la direction de Laurent Gendre. à l'Opéra Grand Avignon, le dimanche 29 mars à 17.00 à Fribourg, église St-Michel, rue St-Pierre-Canisius 12, le 5 avril à 17.00.
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Parmi les plus beaux enregistrementsFruits d'une collaboration avec l'éditeur ASSAI, trop tôt disparu, cinq enregistrements du Parlement de Musique reviennent dans une série "parlement de musique" chez l'éditeur Qobuz, sous forme téléchargeable : J.S. Bach : Six Concerts en trio F. Couperin : Leçons de Ténèbres Clérambault, Couperin, Montéclair : La Muse de l'Opéra F. COuperin : Le Portrait de l'Amour En passant le Rhin : Autour de J.J. Froberger. Détails dans : Media/Discographie (cliquer) |
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