Récemment

Amor amor : Arda ogni core

Airs de Claudio Monteverdi, Barbara Strozzi, Giulio Caccini…

Dimanche 12 février à 16h
Salle des fêtes (Place de l’hôtel de Ville), Barr (67)

Le Parlement de Musique, à l’invitation de l’AMIA, met à l’honneur de jeunes talents découverts lors des précédents concerts de Génération Baroque pour un programme de musique baroque italienne autour de l’Amour.

Avec Valeria La Grotta, soprano
Alice Letort, théorbe
Dimitri Betti, clavecin


Marc-Antoine Charpentier
Pastorale sur la naissance de Notre Seigneur Jésus Christ

Samedi 19 novembre à 20h, Eglise du Temple Neuf, Strasbourg & Dimanche 20 novembre à 17h, Foyer G. Meyer, Dambach-la-Ville (67), dans le cadre de la saison 2022-2023 de l’AMIA

Samedi 17 décembre à 20h, Le Parc, Ribeauvillé (68) & Dimanche 18 décembre à 17h, Église protestante de Beblenheim (68), dans le cadre des Rencontres de Musique Ancienne de Ribeauvillé


Interprètes

Chanteurs

Blandine Coulon, Ana Escudero & Ira Olshevskaia, sopranos
Nile Senatore, haute-contre – Paul Belmonte, taille – Rémi Muller, basse

Orchestre
Tatiana Bechlitch-Szönyi & Juliette Shenton, violons
Kévin Bourdat, viole de gambe – Alice Letort, théorbe – Giulio Geti, clavecin & orgue
Clément Gester & Eleonora Bišćević/Maruša Brezavšček, flûtes à bec
Clément Charlon, percussions

Direction musicale et d’ensemble : Martin Gester

Une histoire de la Nativité, une célébration de l’ingénuité et de la grâce

Le fait que cette Pastorale soit une oeuvre si rare, et que Charpentier ait composé de manière si diverse et si délicieuse, donnent l’envie d’y revenir encore et encore. Génération Baroque a la fraîcheur rêvée, et Noël en est la plus belle occasion.

La version donnée par Génération Baroque, atelier lyrique du Parlement de Musique, est l’intégrale des versions de ce qui est, en fait, une Histoire de la Nativité dans un environnement pastoral.
Hormis la première partie, qui raconte l’attente du Sauveur, puis l’annonce de la naissance de Jésus et la joie des anges, trois deuxièmes parties différentes se succèdent et se complètent : parabole de la brebis perdue et retrouvée – adoration des bergers à la crèche – retour des bergers et chant de reconnaissance.

(durée du spectacle – légèrement mis en espace : 1h 15)


Heinrich Schütz
Motets de faste et de louange
Symphoniæ Sacræ II et III

Dans le cadre du Festival de Musique Ancienne de Ribeauvillé
Dimanche 2 octobre à 17h, Eglise du Couvent de Ribeauvillé

En clotûre du festival, un concert dirigé par Martin Gester : une rencontre entre les chanteurs de l’ensemble Voces Suaves (avec Christina Boner, Cornelia Fahrion, sopranos – Lisa Lüthi, Jan Thomer, altos – Dan Dunkelblum, Jakob Pilgram, tenors – Jan Kuhar, Tobias Wicky, basses) et les musiciens du Parlement de Musique (avec Matthieu Camilleri, Clara Mühlethaler, violons – Clément Gester, Martin Bolterauer, cornets et flûtes à bec – Daniel Serafini, Philip Boyle, trombones – Nelly Sturm, basson – Shuko Sugama, violone – Francis Jacob, orgue et Ryosuke Sakamoto, théorbe)

C’est en 1650 qu’Heinrich Schütz fit paraître le troisième livre de ses Symphonies Sacrées, trois ans après la parution du deuxième livre.  Le terme de Symphoniæ Sacræ inscrit ces œuvres en référence à Giovanni Gabrieli, le premier grand maître vénitien et initiateur du style concertant et polychoral qui allait s’épanouir sur l’ensemble du continent. Un premier recueil de Symphonies Sacrées paraît en 1629 à Venise sur des textes latins, sous l’influence directe des maîtres italiens. De retour à Dresde, sous l’emprise de Claudio Monteverdi, dans les recueils de Symphonies Sacrées II et III, Schütz intensifie le rapport du texte et de la musique, les œuvres tendant à être une véritable prédication en musique : la langue est l’allemand, les figures, ornementations et textures polyphoniques sont toujours mises au service de la claire élocution, de la projection du sens et de l’affect de la parole. Les voix gagnent en indépendance, en expressivité, et les instruments s‘émancipent dans un commentaire parfois virtuose, jamais gratuit. 
Le troisième livre des Symphonies sacrées poursuit l’évolution vers de véritables scènes sacrées (telles l’Annonciation dans Siehe es erschien der Engel des Herren et l’enseignement de Jésus au Temple dans Mein Sohn, warum hast du uns das getan ?), une prédication au contenu didactique ou d’édification, tel l’impressionnant Saül, warum verfolgst du mich ?. Les textes sont issus de psaumes, de l’Ancien Testament, du Nouveau Testament ; également des textes de méditation et un chant liturgique (Komm Heiliger Geist).
Les effectifs s’étendent, les contrastes d’écriture se généralisent entre l’écriture solistique et une impressionnante et souple polychoralité – des chœurs vocaux/instrumentaux «complémentaires» s’ajoutent et s’empilent « ad libitum ».
Par la force expressive qui s’y déploie et la synthèse des techniques de composition et d’interprétation de l’époque, on peut dire que ces Concerts ou Scènes sacrées ont posé les bases de tout le répertoire germanique du siècle qui a suivi. 

Diapason était présent pour le deuxième week-end du festival. Pour lire l’article, cliquez ici.


L’orgue au temps de Mozart

Dans le cadre du Festival Stras’Orgues

Vendredi 26 août à 18h30, Chapelle du Grand Séminaire, Strasbourg

Avec Aleksandra Brzoskowska & Florence Stroesser, violons
Shuko Sugama, contrebasse
Martin Gester, orgue & direction

Lorsque Wolfgang Amadeus Mozart, revenant en 1778 de Paris à Salzbourg, séjourna à Strasbourg, le facteur d’orgues Jean André Silbermann lui fit visiter et jouer deux de ses plus beaux instruments dont celui de l’église Saint Thomas. On dit qu’il y improvisa : on se plaît à rêver de ce qu’on y put entendre.
Dans toute son oeuvre, pas une seule n’est destinée tout spécialement à l’orgue: sonates d’église avec orchestre (de petits et ravissants concertos écrits pour l’office religieux à Salzbourg, qui demandait toujours une grande concision) et quelques pièces (de grande envergure, celles-là, et tardives) pour une « mécanique d’orgue » ou « horloge musicale ».
Que jouait alors Mozart quand il touchait un orgue comme il le fit maintes fois durant ses voyages ? Notre programme contribuera à donner une idée de ce qui a pu former et de ce qu’a pu être son style et celui de ses contemporains à l’orgue.
Nous y réunissons des oeuvres concertantes « pour le clavier » entouré des instruments à cordes selon la manière héritée de Johann Christian Bach – lui-même à l’école de Giambattista Sammartini à Milan et de Giuseppe Sammartini de Londres. Après les premiers essais mozartiens dans des Concertos de chambre K. 107 adaptés à son usage à partir des Sonates opus 5 du Bach de Londres, les Sonate all’epistola de Mozart reprennent le dispositif dans une forme extrêmement concise et utilisent le typique « trio salzbourgeois » fait de 2 violons et basse comme base de l’orchestre. Carl Philip Emmanuel Bach est le plus connu des compositeurs à fournir des pièces pour orgue composées à l’imitation du style du pianoforte/du clavecin : ce sont les six Sonates destinées à la Princesse Amalia de Prusse qui possédait un orgue de salon de relative importance (mais, dit C.P.E. Bach, qui « ne savait pas se servir des pédales »). Enfin les compositeurs tels Joseph Haydn, C.P.E. Bach et L.v. Beethoven prennent plaisir à écrire à l’occasion de ravissantes pièces pour horloge musicale (« ein Orgelwerk in einer Uhr », un mécanisme d’orgue qui joue tout seul), et Mozart s’y illustre tout particulièrement dans deux grandes Fantaisies en fa mineur tardives et où le contenu affectif dépasse très largement la dimension mécanique qu’on attend d’une machine.

Oeuvres de Giuseppe Sammartini, Carl Philip Emmanuel Bach, Johann Christian Bach, Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart.


Dietrich Buxtehude : Abendmusik, ou Un Concert vespéral

Dans le cadre du Festival Bach de Saint Donat

Dimanche 31 juillet à 21h, Collégiale, Saint Donat sur l’Herbasse (26)

Avec Eugénie Warnier, soprano
Mathieu Camilleri & Clara Mühlethaler, violons
Agnès Boissonnot-Guilbault, viole de gambe
Martin Gester, orgue positif, grand orgue/clavecin & direction

Ce qui a attiré Bach à Lübeck, la destination de son seul voyage important – avant celui, sur le tard, de Potsdam auprès de Frédéric II – c’est la personnalité passionnante de Dietrich Buxtehude. C’est aussi une ville ouverte par-delà la mer Baltique, sur les pays scandinaves, la Hollande, l’Angleterre, une ville florissante cultivant les arts et qui faisait de son église principale, Sainte Marie, l’un des rendez-vous musicaux les plus recherchés du nord de l’Europe. S’y déroulaient les concerts réguliers nommés Abendmusiken où l’on donnait cantates, oratorios et œuvres instrumentales de Buxtehude et de ses prédécesseurs et contemporains allemands, parmi lesquels Franz Tunder, Samuel Capricornus, Johann Rosenmüller, qui partagent leur admiration de l’art italien : aussi bien de l’art expressif de l’oratorio de Carissimi comme des fastes de la polychoralité vénitienne.

Ce programme, en format léger, est marqué par la variété des atmosphèresè : tour à tour laudative, méditative, plaintive et jubilatoire, comme par la variété des compositeurs, divers bien qu’apparentés, et qui, tous, participent à la constellation des modèles de Buxtehude comme, par-delà le maître de Lübeck, de J.S. Bach.  Les œuvres instrumentales servent d’écrin, de respiration et de réplique contrastant avec les pièces vocales, toutes de styles variés.

Oeuvres de Dietrich Buxtehude, Samuel Capricornus, Heinrich Schütz et Johann Rosenmüller


Aventures des dieux et des humainsAmants éloignés

Tournée dans la Haute-Marne du 15 au 17 juillet, dans le cadre du Grand Est’ival (le 15 juillet à Montier-en-Der, le 16 juillet à Châteauvillain et le 17 juillet à Joinville)

Avec Laureen Stoulig, soprano
Mathieu Camilleri, violon
Ryosuke Sakamoto, théorbe/viole
Eleonora Biscevic, flûte
Martin Gester, clavecin & direction

« Ne vous préoccupez pas de ces sornettes ; je vais tant les embellir que vous y prendrez goût », disait le poète latin Ovide dans son livre Les Métamorphoses

Les Cantates baroques le disent aussi : en représentant à leur manière les aventures des dieux et des humains, elles racontent la diversité et le pittoresque du monde, nous séduisent et nous divertissent. 

On y vivra le désir des amoureux, la plainte de l‘absence, la frénésie de la recherche et la lutte contre les éléments contraires : Léandre traversant la mer au milieu de la tempête pour retrouver Hero, Ulysse sur le retour de Troie se languissant de sa chère Pénélope, et Ariane abandonnée sur son rivage trop heureuse de se consoler auprès de Bacchus. Tout cela dans le magnifique écrin des instruments baroques : la flûte, le violon, la viole, le théorbe et le clavecin.

Extraits de Elisabeth Jacquet de la Guerre : Le sommeil d’Ulysse, cantate pour dessus et symphonie ; Louis Nicolas Clérambault : Léandre et Hero, cantate pour dessus et symphonie ; Montéclair Michel Pignolet deAriane et Bacchus, cantate pour dessus et symphonie, et airs de cour ou chansons (Sébastien Le Camus, Charpentier). Le tout parsemé de pièces instrumentales de Francois Couperin et de Jean Marie Leclair.


Alessandro Scarlatti :

Stabat Mater et Musiques de déploration

Vendredi 10 juin à 20h30, Eglise Sainte Aurélie, Strasbourg

Avec Ivana Lazar, soprano & Anaïs Yvos, alto
Aliza Vicente & Florence Stroesser, violons
Kevin Bourdat, violoncelle
Yasunori Imamura, théorbe
Martin Gester, orgue & direction

Oeuvres d’Alessandro Scarlatti : Lamentation du Jeudi Saint et Stabat Mater, Archangelo Corelli : Sonata da chiesa en si mineur et Motet : Infirmata, vulnerata

Lamentazioni per la Settimana Santa

En 1706, Alessandro Scarlatti a composé six Lamentations, deux pour chaque jour du Triduum Sacrum. Elles ont toutes été écrites pour une même formation : une partie chantée, des instruments à cordes et un continuo. À l’instar de la musique baroque religieuse d’Italie en général, ces Lamentations tentent de concilier deux systèmes sonores : Scarlatti, d’une part, reste fidèle à la tradition polyphonique de l’Église issue de la période de la Renaissance et il a largement recours à l’imitation et même aux canons mathématiques ; d’autre part, il rencontre la mode de l’opéra vénitien et napolitain, et ses Lamentations baignent dans une abondance de rhétorique. Dans chacun de ces morceaux, vers après vers, le compositeur continue de surprendre par cette perfection de style, avec un langage musical fort varié et très prenant, qui convient parfaitement à la longue plainte de Jérémie.

Stabat Mater

Le Stabat mater est une séquence qui existait déjà au XIVe siècle dans les milieux franciscains du Nord de l’Italie et du Sud de la France. La vénération à Marie et la pénitence sont typiques de cet ordre mendiant. Au début, le texte était destiné à un usage privé et pour les processions. Au début du XVe siècle, on le retrouve à plusieurs reprises intégré à la messe et aux offices des laudes et des vêpres. Mais lorsque le Concile de Trente (1545- 1563) retira pratiquement toutes les séquences de la liste liturgique, le Stabat mater disparut lui aussi de la liturgie. Il n’empêche que ce texte a inspiré de très nombreux composi- teurs. En 1727, le pape Benoît XIII l’a réintroduit dans la liturgie de la messe et de l’office du jour de la Fête de Notre-Dame des Sept Douleurs, qui désormais sera célébrée aussi bien le 15 septembre que le vendredi qui pré- cède le Vendredi saint.

Le Stabat mater d’Alessandro Scarlatti date de 1724, trois ans avant que le pape ne lui reconnaisse sa place définitive le 15 septembre. Étant donné son contenu, le Stabat mater connaît une grande popularité pendant la Semaine sainte. Cette œuvre a été écrite pour une formation fort comparable à celle des Lamentations : deux solistes (soprano et alto, qui, à l’époque étaient chantés par des castrats), des instruments à cordes et un continuo. Avec cette œuvre également, Scarlatti réussit extrêmement bien à concilier le langage religieux, plus axé sur le contrepoint, et le style de l’opéra, expressif, quoique dépouillé de virtuosité.

Avec Ivana Lazar, soprano & Anaïs Yvos, alto
Aliza Vicente & Florence Stroesser, violons
Kevin Bourdat, violoncelle
Yasunori Imamura, théorbe
Martin Gester, orgue & direction


Un français à Londres : Charles Dieupart (sonates pour flute, clavecin et basse continue)

Dimanche 27 mars à 17h, Eglise Sainte Pierre le Vieux Protestant – dans le cadre de la Saison de l’ensemble Le Masque

Avec Marc Hervieux, flûte à bec
Claire Gautrot, viole de gambe
Martin Gester, clavecin

Après un premier programme autour de sonates allemandes du 18e siècle, Martin Gester et Marc Hervieux rejoints par la violiste Claire Gautrot proposent les Suites de Charles Dieupart. Une mystérieuse personnalité que ce Charles Dieupart, claveciniste, violoniste et compositeur né à Paris, parti en Angleterre vers 1700 pour y chercher succès et fortune.

Son œuvre maîtresse reste les « Six Suites pour le clavessin » éditées à Amsterdam en 1701, composées dans la tradition française, délicieuse application de la « réunion des goûts », et qui ont, semble-t-il, influencé les « Suites Anglaises » de J.S. Bach. Celui-ci les recopia intégralement entre 1709 et 1714, preuve de leur intérêt.

Nos interprètes feront entendre ces Suites en alternance dans les configurations souhaitées par le compositeur lui-même, c’est-à-dire au clavecin seul et à la flûte à bec – notamment la séduisante « flûte de voix » – avec le continuo, ménageant également des moments solistiques pour la magnifique violiste Claire Gautrot.


Promenade dans l’Europe baroque

Mercredi 16 mars à 19h, Hôtel préfectoral, Strasbourg

A l’occasion de la Conférence des Ministres européens de la transformation et de la fonction publiques

François Couperin : Les Nations – extraits la Française, l’Espagnole la Piémontaise / Johann Heinrich Schmelzer : Polnische Sackpfeifen (polish bagpipes) / Andrea Falconieri : Battalla de Barabaso yerno de Satanas / Johann Sebastian Bach : Sonate en trio / Jean Marie Leclair : Récréation en sol mineur / Heinrich Ignaz Franz von Biber : Sonata Rappresentativa / František Ignác Antonín Tuma : Partita pour deux violons et continuo / Antonio Vivaldi : Folia d’Espagna

Le Parlement de Musique avec :

Stéphanie Pfister et Kasumi Higu, violons
Keiko Gomi, violoncelle
Martin Gester, clavecin et direction


Musée en musique !

Histoires champêtres en musique et en peinture : cantates, airs et sonates

Dimanche 13 mars à 11h, Musée des Arts décoratifs (2, place du Château – Strasbourg)

Avec les solistes du Parlement de Musique :

Laureen Stoulig, soprano
Renata Duarte, flûte à bec et hautbois
Kevin Bourdat, viole et violoncelle
Aline Zylberajch, clavecin

Interventions de Anna Hihn, Musées de Strasbourg


Musée en musique !

Célébrations princières au XVIIIème : Couperin, Leclair, Haendel

Dimanche 16 janvier à 11h, Musée des Arts décoratifs (2, place du Château – Strasbourg)

Le Parlement de Musique avec 
Stéphanie Pfister & Kasumi Higurashi, violons
Kevin Bourdat, viole et violoncelle
Martin Gester, clavecin & direction

Interventions de Anna Hihn, Musées de Strasbourg


Au salon du Maire Dietrich (romances, sonates, airs d’opéra circa 1790) 

Mardi 9 novembre à 19h30, Salle du Synode, Palais Rohan – Strasbourg

Dans le cadre de la programmation autour de l’exposition « La Marseillaise »

Isidore Pils : Rouget de Lisle chantant la Marseillaise, 1849
Dépôt du Musée du Louvre, Paris au Musée Historique de Strasbourg – Photo Musées de Strasbourg, M. Bertola

Les feuilles hebdomadaires de la ville de Strasbourg / Strassburgisches privilegirtes Wochenblatt dessinent une vie musicale foisonnante, à la croisée de tous les chemins et à l’avant-garde des genres musicaux. On y propose à la vente, chaque semaine, des pianoforte, harpes, clavecins, ainsi que des « Musiques nouvelles à vendre & à louer » venues de toute l’Europe : 
« Vendredi 13 avril 1787 : Grand Pianoforte du Sr. Edelmann, un des meilleurs de son ouvrage ; chez le Sr. S. Fr. Stuber vis-à-vis les grandes arcades dans les petites boutiques No. 10 ». 
Haydn, Mozart et Pleyel y figurent en bonne place, entourés de Edelmann, Grétry, Gluck, Monsigny, Dalayrac, Stamitz Cimarosa, Dussek, Viotti … 
Dans les salons, on déchiffre ces nouveautés et l’on transcrit allègrement les airs d’opéra entendus au Concert des Amateurs pour la harpe ou le pianoforte, souvent accompagnés d’un violon…

Avec les solistes du Parlement de Musique : Coline Dutilleul, soprano – Marie Bournisien, harpe – Stéphanie Pfister, violon – Aline Zylberajch, pianoforte


La Susanna – oratorio d’Alessandro Stradella

Théâtre de l’Arche – Tréguier (22), dans le cadre du Festival d’automne de Lanvellec, samedi 16 octobre à 20h30

Crédit photo Julien Caodou

L’histoire de Suzanne est d’une actualité toute nouvelle à l’époque de @metoo. Elle a été traitée par Stradella à la frontière de l’opéra sensuel et de l’oratorio d’édification.

Création au Festival de musique ancienne de Lanvellec, dans le sillage de nos réalisations dans l’oratorio baroque (on se souvient de La Giuditta, ce chef d’œuvre du genre, d’Alessandro Scarlatti), avec Juliette Perret pour incarner l’héroïne.

Avec Juliette Perret, Virginie Thomas, Alice Habellion, Jean-Gabriel Saint-Martin et Artavasd Sargsyan

Programme complet du festival ici : https://www.festival-lanvellec.fr/festival-dautomne#concerts


Jubilations

A Souvigny, le 26 septembre, le Parlement de Musique a donné des grands motets jubilatoires de M.A. Charpentier (Te Deum, Notus in Judæa Deus) et de G.F. Haendel (O be joyful in the Lord).

Avec Juliette Perret, Eugénie Warnier, Brice Claviez-Homberg, Christophe Einhorn et Virgile Ancely.

Orchestre : Stéphanie Pfister et Matthieu Camilleri, violons – Géraldine Roux et Samantha Montgomery, altos – Keiko Gomi, violoncelle – Adrien Alix, violone – Béatrice Delpierre et Elsa Franck, hautbois – Lucile Tessier, basson – Amélie Pialoux, trompettes – Nadia Bendjaballah, timbales – Marouan Mankar, orgue et clavecin

Martin Gester, direction

 » Environ 600 mélomanes ont assité aux 21èmes Journées Musicales d’Automne, qui se sont terminées avec un éblouissant Parlement de Musique. […] Magnifique de justesse et d’expressivité, les chanteurs et instrumentistes du Parlement de Musique ont tiré avec panache le feu d’artifice final de trois jours de musique baroque à Souvigny et à Moulins. » Pascal Larcher – Centre France

https://souvigny-festival.com/


L‘orgue Grégoire Rabiny : un portrait rêvé / Airs et symphonies baroques : oeuvres de Campra, Rameau, Haendel, Mozart

Eugénie Warnier soprano, Martin Gester, orgue

dans le cadre du Festival Déodat de Séverac, le dimanche 15 août à 17h à l’église de Saint Félic Lauragais (31)

http://www.festival-deodat-de-severac.fr/programme.html


Grand Est’ival, festival des ensembles musicaux du Grand Est

Comme l’an dernier, à la sortie de la première vague de la pandémie, le Collectif des Ensembles musicaux du Grand Est (une dizaine d’ensembles de styles divers) organise sur trois fins de semaines de juillet un festival de musique en long, en large et à travers les départements du Grand Est.

Les 16, 17 et 18 juillet, on a retrouvé Le Parlement de Musique en formation légère (Laureen Stoulig, soprano – Stéphanie Pfister, violon – Eleonora Biscevic, flute et Martin Gester, clavecin) dans les Ardennes pour Histoires de Dieux et de Héros : Orphée, Ulysse, Pan et Sirynx

Le 16 juillet, Cour du Château de Sedan à 19h30

Le 17 juillet dans la Communauté de communes des Crêtes préardennaises : à l’Eglise de Chaumont-Porcien à 15h et La Halle de Warnécourt à 20h30

Le 18 juillet dans le Parc Naturel Régional des Ardennes à Haybes : à l’église de Haybes à 11h, dans l’amphithéâtre du Fond d’Oury à 15h et derrière la Mairie de Haybes sur les bords de Meuse à 19h


Fête de la musique… et de la danse

Haendel : Ode à Sainte Cécile / Charpentier : Te Deum

Samedi 26 juin à 20h30 à Strasbourg, Temple Neuf / Saison de l’AMIA

Dimanche 27 juin à 17h à Ribeauvillé, Eglise Saint Grégoire / Rencontres de Musique Ancienne de Ribeauvillé

par Le Parlement de Musique & Génération Baroque, le Conservatoire de Strasbourg et Pierre-François Dollé, chorégraphe et danseur


François Couperin : Le Portrait de l’Amour ou la musique et la danse !

Dernier épisode du confinement 2021 : le Parlement de Musique revient à un de ses compositeurs devenu un ami intime : François Couperin.

EEB3A2DC-A69A-4C7F-A033-E557D1CD28AF_1_201_a

Cette fois c’est pour en révéler un aspect inhabituel, bien qu’omniprésent dans son oeuvre : la danse, en compagnie du chorégraphe Pierre-François Dollé (cf ci-dessous).

Plus que jamais, les « Sonates » (La Superbe) et Suites de danses (La Française des Nations), et même les Folies Françaises pour clavecin, prennent un relief, un esprit et une séduction insoupçonnés. 
La vidéo d’une moitié du spectacle (32 min), réalisée par Simon Hanot, est accessible à la demande. En voici un aperçu : https://youtu.be/tkJnjnr5a04 


Le Parlement de Musique chante Noël

Les temps sont ce qu’ils sont, et les tournées de concerts ce que l’on sait…. Le Parlement de Musique devait donner plusieurs concerts à la veille de Noël dans le cadre des Noëlies.
Il en a fait un enregistrement pour une première diffusion le 24 décembre. Cliquez sur l’image pour suivre ce concert.


Haendel : Agrippina condotta a morire

Cette grande scène tragique sous la forme d’une cantate a été composée par Haendel en Italie, au moment où il découvrait l’art flamboyant et virtuose des chanteurs italiens  dans les oeuvres d’A. Scarlatti et de G. Bononcini.
Entre de séduisantes pages du baroque italien : Concerto de Giuseppe Sammartini, Cantate de Nicolà Porpora – la jeune et talentueuse chanteuse Francesca Sorteni, souvent vue à l’Opéra National du Rhin, incarne la mère de Néron, Agrippine dans ses tumultueux derniers instants, accompagnée par les musiciens du Parlement de Musique : Matthieu Camilleri, Florence Stroesser, violons – Keiko Gomi, violoncelle dirigés par Martin Gester au clavecin.

170A8287

Le 28 octobre à 12h30 dans les salons de l’Hôtel de Ville, place Broglie, Strasbourg.

Ce concert a été capté par Ozango pour Arte Concert dans le cadre du programme « Une soirée baroque à Strasbourg ». Il est visible jusqu’au 28 avril 2021 ici : https://www.arte.tv/fr/videos/095554-001-A/une-soiree-baroque-a-strasbourg/

(pour retrouver rapidement le concert du Parlement de Musique, se positionner 3 heures après le début du programme)

Martin Gester en récital d’orgue

  • à Charolles (orgue Blumenroeder) le 20 septembre
  • à Ebersmunster (orgue André Silbermann) le 4 octobre
Ebersmunster_'10_Stirnweiss
Ebersmunster (Alsace), orgue Silbermann

De Bach à Rossini : Musiciens Solidaires 

Les 25, 26 et 27 septembre, Eglise protestante de la Robertsau et Petite Orangerie (Strasbourg)

Capture affiche Musiciens solidaires

A l’initiative du Parlement de Musique, des musiciens et chanteurs du Parlement de Musique, des membres de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et l’ensemble Volutes dirigé par Etienne Bardon  offriront un week-end de moments musicaux variés, sérieux et drôles, lyriques et divertissants dans les lieux sympathiques que sont le parc de la Petite Orangerie et l’Eglise protestante de la Robertsau (rue Mélanie, accès facile par le bus L6 et le tram E, c’est un lieu à découvrir si vous ne le connaissez).

Programme

Vendredi 25-09, Eglise protestante de la Robertsau, 86 rue Boecklin
18.30-19.30 : CONCERT INSTRUMENTAL
• Opus 4 – Quatuor de cuivres de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg
Micael Cortone d’Amore – Vincent Gillig – Julien Wurtz – Laurent Larcelet
Rossini, Bizet, Dvorak, Crespo, Cortone d’Amore

Samedi 26-09, Église protestante de la Robertsau, 86 rue Boecklin

10.30-12.30 : PETITS CONCERTS DU MARCHÉ, toutes les 1/2h
• Le Parlement de Musique : Aline Zylberajch, clavecin – Renata Duarte, flûte & hautbois – Clément Gester, flûte – Parsival Castro, théorbe
Musiques de l’Europe baroque
• Lectures de textes de Monique Maitte, “De la rue à la vie”, par Aline Martin, association A livre ouvert / Wie ein offenes Buch

14.00-14.30 : CONCERT : VIENNOISERIES (1ère partie)
• Quatuor du Rhin, musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg
Thomas Gautier, violon – Tiphanie Trémureau, violon – Angèle Pateau, alto – Olivier Garban, violoncelle – Ing-Li Chou, flûte.
Mozart : quatuor pour flûte et cordes en ré majeur (n° 21 KV 575)

14.45-15.15 : CONCERT : VIENNOISERIES (2ème partie)
• Quatuor du Rhin, musiciens de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg
Thomas Gautier, violon – Tiphanie Trémureau, violon – Angèle Pateau, alto – Olivier Garban, violoncelle – Ing-Li Chou, flûte.
Michael Haydn : quatuor pour flûte et cordes en ré majeur – Joseph Haydn : quatuor à cordes opus 74 n° 3 en sol mineur « Le Cavalier »

16.30-17.00 : CONCERT A 2 CLAVECINS (1ère partie)
• Aline Zylberajch et Martin Gester : Vivaldi, J.S. Bach.

17.15-17.45 : CONCERT A 2 CLAVECINS (2ème partie)
• Aline Zylberajch et Martin Gester : Rameau, Telemann, CPE Bach

18.30-19.30 : CONCERT INSTRUMENTAL
• Pierre Michel Vigneau, harpiste solo de l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg : Fauré, Debussy, Scriabine, Dowland

20.00-21.00 : CONCERT LYRIQUE
• Le Parlement de Musique : Francesca Sorteni, soprano – Martin Gester, clavecin – Stéphanie Pfister & Kasumi Higurashi, violons – Kevin Bourdat, violoncelle – Parsival Castro, théorbe.  G.F. Haendel : Agrippina – A. Scarlatti : Serenata

Dimanche 27.09, Église protestante de la Robertsau, 86 rue Boecklin

11.15-12.00 : ORGUE CONCERTANT
• Le Parlement de Musique avec Martin Gester, orgue – Francesca Sorteni, soprano, Florence Stroesser & Tiphaine Hervouet, violons – Thomas Kaufman, contrebasse
J.C. Bach, Haydn, Mozart : Sonates et Concertos pour orgue et cordes

16.00-17.00 : CONCERT INSTRUMENTAL
• Ensemble Volutes, direction Etienne Bardon
Beethoven, Mozart, Honegger, Saint Saëns

17.15-18.00 : CONCERT VOCAL
• Christophe Einhorn, ténor – Martin Gester, orgue
Airs et Lieder de Haendel, Schubert, Fanny Hensel-Mendelssohn, Fauré

Entrée libre, plateau au profit du Secours Populaire


Martin Gester & Aline Zylberajch, en duo de claviers

Récital d’orgue positif et clavecin : G.F. Haendel, J.S. Bach, C.P.E. Bach, G.P. Telemann

  • le 27 août à Sarrebourg, Le Couvent, auditorium, 18 et 20h
  • le 28 août à Strasbourg, Festival Stras’Orgues, Eglise Sainte Aurélie, 12.30

Récital à 2 clavecins : Vivaldi, F. Couperin, Rameau, Telemann, J.S. Bach, Boccherini

  • Mid Europe Early Music Festival, Kielce (Pol), 5 septembre, 17.00
  • Masterclass le 4 septembre
Image 2
En enregistrement…

 


 

IMG-20200806-WA0021

Douce tranquillité… 

Airs, cantates & pièces instrumentales de Monteverdi, Charpentier, Marais, Haendel, J.S. Bach

dans le cadre du Grand Est’ival, Le Parlement de Musique était en Haute-Marne du 15 au 19 juillet.

Résidence les 15 et 16 juillet à Saint-Dizier
17 juillet : Eglise Notre-Dame à Saint-Dizier à 15h et à 20h
18 juillet : Château de Charmes-en-l’Angle à 14h et Château de Morteau à Cirey-Les-Mareilles à 20h
19 juillet : Vieille ville de Chaumont à 11h et Eglise de Neuilly-sur-Suize à 18h

Avec Laureen Stoulig, soprano
Florence Stroesser, violon
Ryosuke Sakamoto, viole et théorbe
Martin Gester, clavecin et direction

Notre printemps nous a été grandement ravi. Ravis, nous voulons le devenir cet été. En retrouvant l’art de la flânerie, en redécouvrant nos territoires proches en nous abandonnant à l’art, où qu’il se trouve, étrange ou familier, simple ou savant, précieusement apprêté ou d’une aimable nonchalance.

Taisons-nous un moment et réécoutons se mêler les bruits de la nature et les sons du luth et de la viole, du chant, du violon, du clavecin en des endroits inédits mais choisis.

Les fontaines, dans les chansons, ont toujours été les lieux qui font tourner la tête, succomber au charme du rossignol et oublier la trop prosaïque réalité…
« A la claire fontaine…»

L’Alsace a accueilli 3 ensembles : Akademia (du 16 au 19 juillet), Faenza du 24 au 26 juillet et Les Monts du Reuil (du 31 juillet au 2 août).


 
Musées en musique  
Dimanche  8 mars, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts

L’Art Missionnaire

Francisco de Zurbarán (1598-1664) & Sebastián Durón (1669-1716)

Zurbaran
Francisco de Zurbarán : Sainte Ursule
  • Coline Dutilleul, mezzo soprano
  • Claire Piganiol, harpe
  • Aline Zylberajch, clavecin
  • Présentation de Sainte Ursule et Sainte Engracia par Aude-Marie Fritz 

Peintre majeur du Siècle d’or espagnol, actif à Séville et Madrid, Zurbarán utilise aussi les débouchés du marché colonial de l’Amérique du sud : il exporte des tableaux de saintes martyres à destination des églises et couvents, pour soutenir les missionnaires espagnols dans l’ évangélisation des populations sud-américaines.

Trois décennies plus tard, les messes,  offices funèbres et villancicos sur des mélodies populaires de Sebastian Duròn circulent à Cuzco , ancienne capitale des incas,  au Guatemala, pays des mayas, à México, capitale des aztèques et dans la cathédrale de Sucre en Bolivie.

Programme musical :

Antonio Cabezon : Dic nobis Maria
A quien me quejaré ( anonyme)
Diferencias de la Folias (anonyme)
Tomas de Torrejon y Velasco : Cuando el bien que adoro 
Caraviñas saon (anonyme)
Antonio Cabezon : Diferencias sobre el canto del caballero 
Sebastian Duròn : Fuego

         Pablo Bruna : Tiento sobre la letania de la Virgen
Tomas de Torrejon y Velasco : Si el alba sonora
         Españoleta (anonyme)
Jose de Torres y Martínez Bravo : Con afecto y armonía

Entrée libre avec le billet du musée, dans la limite des places disponibles

 

Musées en musique  

L’hiver au musée…

Dimanche  26 janvier. Strasbourg, Musée des Arts décoratifs
Musiques de Purcell Marais Couperin Telemann
  • Renata Duarte, Clément Gester, flûtes douces et flûtes de voix 
  • Aline Zylberajch, clavecin 
  • Objets décoratifs et statuettes présentés par Anna Hihn 

Les soirées d’hiver sont bien longues, même dans les plus belles demeures … Les peintres ont immortalisé ces salons  où des messieurs s’occupent aux échecs et leurs épouses à la broderie, tandis que princes, abbés ou bourgeois s’adonnant à la musique avec passion, se divertissent en découvrant les dernières parutions musicales. De nombreux recueils de musique de chambre ont été composés pour ces moments privilégiés, dont correspondances littéraires et journaux intimes nous livrent de précieux témoignages.  

Entrée libre avec le billet du musée, dans la limite des places disponibles   


 
Génération Baroque, atelier opéra, présente

Gli Astrologi Immaginari 

opéra-bouffe de Giovanni Paisiello

Après des répétitions et la création lors d’une résidence d’été au Val D’Aoste et à Novara (Italie), la joyeuse troupe internationale de Génération Baroque présente cet ouvrage jubilatoire du compositeur napolitain Giovanni Paisiello, immense succès européen en son temps,

  • à Strasbourg (Eglise Sainte Aurélie) le 17 janvier,
  • à Dambach (Espace culturel) le 18 janvier prochains.

Ce sera la première moderne en France de cet ouvrage. Cet opéra bouffe (tantôt appelé « Gli Astrologi Immaginari », tantôt « I Filosofi Immaginari »,  dont la manière très napolitaine (il reste quelque chose de la drôlerie de la Commedia dell’Arte) fait joyeux ménage avec des éléments dramatiques d’inspiration française (Les Femmes Savantes, dont la première scène est quasi citée, le Bourgeois Gentilhomme ou la désopilante passion d’un brave bourgeois pour la Connaissance) fut créé en 1779 à Saint Petersbourg, puis donné maintes fois à Moscou, Vienne, Florence, Naples, Paris, Londres, Esterhaza (sous la direction de Haydn) !

Un spectacle anti-grisaille

C’est tour à tour drôle, charmant, étonnant, toujours revigorant et jubilatoire. Catherine II de Russie, qui commanda l’ouvrage, en a pleuré de rire. Mozart a cité l’ouvrage dans plusieurs de ses oeuvres, notamment dans les Noces de Figaro. Et Haydn l’a dirigée maintes fois à Esterhaza, preuve de son grand succès.

Mise en scène : Carlos Harmuch
Direction musicale : Martin Gester
Création lumières : Christian Peuckert

Surtitrage en français

davantage d’informations ici : https://generationbaroque.com/2020/01/03/gli-astrologi-immaginari-en-alsace/

Astrologi AMIA
 

Noël, de Venise à Salzbourg
Mercredi 4 décembre 2019 – Chapelle de la Visitation, Monaco

Parlement de Musique_Monaco_DR_04

En Italie, en Autriche et dans les contrées alpines, Noël se chante à la manière des musiques de bergers, c’est à dire dans des « pastorales » qui évoquent les mélodies des musettes (les mêmes que dans « Il est né… »), des cors des alpes ou des cornemuses.

G.B. Bassani, G. Sammartini et dans leur sillage, G. F. Haendel sur la route de l’Italie, évoquent tantôt le bonheur intime, tantôt la joie éclatante de Noël, à la manière des Concertos pour la Nuit de Noël si connus. Comme dans les cantates de Noël, l’évocation de la Passion à venir contraste avec la sérénité et la joie.

W. A. Mozart, M. Haydn et les compositeurs qui les environnent composent des musiques qui tiennent très souvent de cette grâce, même quand leurs oeuvres ne sont pas uniquement destinées à la fête de Noël.

Noël, c’est, avec toute la grâce qui déborde de musiques enchanteresses et parfois virtuoses, la célébration de la simplicité, du naturel, de l’enfance, où même l’auditeur finit par ce mettre à chanter – c’est si rare…

Le Parlement de Musique

  • Eugénie Warnier, soprano
  • Stéphanie Pfister, violon 1
  • Matthieu Camilleri, violon 2
  • Adrien Alix, contrebasse
  • Martin Gester, orgue et direction
__________________________
 
Heinrich Schütz : Symphonies Sacrées 1 & 2 –Petits Concerts spirituels
Festival de Lanvellec, Théâtre de l’Arche, Tréguier (22) – Samedi 12 octobre 2019

12Oct_Le-Parlement-de-Musique(c)Alain-le-bourdonnec (16)

C’est entre 1629 et 1647, que Heinrich Schütz compose les recueils 1 & 2 de Symphoniæ Sacræ, ensemble d’oeuvres (27 pièces) composées pour la Cour du Danemark, à laquelle le compositeur était attaché pendant 40 années (1617-1657), pour une combinaison de voix et d’instruments se situant entre l’intimité des Concerts Spirituels (Geistliche Concerte, vol. 1 & 2, motets pour voix et continuo composés entre 1636 et 1639)  et ses oeuvres pour plus larges effectifs tels les Psaumes de David, le Musikalische Exequien (Requiem allemand) ou la Geistliche Chormusik.

Entre la splendeur des œuvres d’inspiration directement italienne comme les Madrigaux et les Psaumes de David en style polychoral d’une part, et les œuvres fastes d’après la guerre comme le 3e volume des Symphonies Sacrées (1650), le compositeur est amené à compter avec une modestie des moyens qui, combinée au développement de l’art instrumental et vocal de cette période où irradie l’Italie et qui facilite une plus grande souplesse de style et de combinaisons, l’amène à exprimer les paroles sacrées avec une intensité et une variété d’écritures nouvelle bien qu’avec des effectifs réduits.

Alors que les Symphonies Sacrées 1, publiées à Venise en 1629, comportent 20 pièces composées sur des textes latins, avec 4 à 6 parties vocales et instrumentales dans des combinaisons inédites (souvent 2 violons et continuo non spécifié, ici ou là un cornet un ou des bassons, voire un ensemble de saqueboutes), le deuxième recueil, qui s’en veut la continuation, comporte 27 « concerts » pour 1 à 3 voix, deux instruments – presque toujours des violons – et continuo. La liberté d’écriture, la profondeur de l’expression dans une grande économie de moyens en même temps qu’une virtuosité solistique grandissante sont d’un équilibre admirable.

Les Kleine Geistliche Concerte (Petits Concerts spirituels), quant à eux, explorent le style le plus sobre et direct au service de l’expression la plus émouvante. Schütz y utilise le « stile oratorio », càd déclamatoire combiné au style madrigalesque, figuraliste – mais ce dernier avec sobriété, allant rarement dans les extrêmes chromatiques ou spectaculaires des compositeurs italiens du temps. Seuls y sont sollicitées les voix et la basse continue, au service de textes également tirés de l’Ancien et du Nouveau Testament, et de quelques textes de piété (O süßer, o freundlicher…). Nullement faits pour la lecture intégrale, ces recueils sont des répertoires où l’on puise au gré des préoccupations et des sujets de l’heure, et dont on glisse les pièces entre les parties d’ensembles plus grands.  Avec les Symphonies sacrées de la même époque, leur alternance crée une complémentarité poétique et heureuse.

C’est ainsi que nous l’entendons : dans l’alternance, selon une succession d’atmosphères tantôt plaintives ou dévotes, tantôt combatives ou jubilatoires à la manière des textes de psaumes, et ponctués par de brèves interventions instrumentales du presque contemporain Johann Rosenmüller, cet autre Saxon italianisé (il a œuvré à Leipzig, mais encore plus à Venise), tout aussi magnifique.

Le Parlement de Musique
  • Eugénie Warnier, soprano
  • Laureen Stoulig, soprano
  • Nathanaël Tavernier, basse
  • Stéphanie Pfister, violon 1
  • Bérangère Maillard, violon 2
  • Geneviève Koerver, violoncelle
  • Martin Gester, orgue, clavecin et direction

Plus d’informations sur le site du festival : cliquez ici


Génération Baroque, session juillet 2019 (Aoste – Italie)

Giovanni Paisiello, Gli Astrologi Immaginari 

Opéra buffa en 2 actes, composé et représenté en 1779 à la cour de Catherine II de Russie à Saint-Petersbourg

Représentations 2019, en sortie de résidence : jeudi 25 juillet 2019, vendredi 26 juillet 2019 à Aoste (Italie) et samedi 27 juillet 2019 à Novara (Italie)

Représentations à venir en Alsace, dans le cadre de la saison 2019-2020 de l’AMIA : vendredi 17 janvier 2020 à Strasbourg et samedi 18 janvier 2020 à Dambach-la-Ville

  • Mise en scène : Carlos Harmuch
  • Assistante à la mise en scène : Fernanda de Araujo
  • Direction musicale et supervision : Martin Gester
  • Assistant à la direction musicale et clavecin : Iason Marmaras
  • Lumières : Christian Peuckert
  • Management et production : Sabine Fourel

Chanteurs : Clarice : Valeria La Grotta / Georgia Tryfona – Cassandra : Cristina Mosca – GiulianoThomas Hansen – Petronio : Nicola Ciancio

Discepoli : 1. Valeria La Grotta / Georgia Tryfona – 2. Fernanda de Araujo – 3. Elias Juan Ongay – 4. Léonard Schneider

Orchestre : flûte traversière : Bianca Fiorito – hautbois : Linda Alijaj et Timothée Vendeville – basson : Kamila Wyslucha – violons : Aleksandra Brzóskowska et Tiphaine Hervouet – alto/viola : Maxwell Alemán – violoncelle : Matylda Adamus – claveciniste assistant : Geronimo Fais

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

aoste 2Génération Baroque, à l’invitation du Conservatoire d’Aoste, a pris ses quartiers d’été en Italie pour une résidence à Aoste du 13 au 27 juillet 2019. Le Conservatoire d’Aoste a offert aux chanteurs et aux musiciens de Génération Baroque des conditions de travail et d’accueil exceptionnelles, propices à la création, malgré une période de répétitions courte, d’un travail scénique, lyrique et musical de qualité.

Le livret, complètement loufoque, traite de thèmes porteurs : celui de l’idée fixe très fréquent chez Paisiello, le conflit de générations et, bien sûr, le subterfuge inépuisable du travestissement.

Synopsis

Petronio est passionné d’astrologie et de philosophie jusqu’à l’obsession. Il a décidé de marier ses filles Clarice et Cassandra à des hommes érudits, aussi il rejette Giuliano, qui est aimé de Clarice. Contrairement à Clarice, une fille simple, sa soeur aînée, la docte Cassandra est également passionnée de philosophie. Pour conquérir Clarice, Giuliano va se déguiser en philosophe grec de cent ans qui prétend être capable de se rajeunir grâce à un élixir, et aussi qu’il peut guérir Clarice de son ignorance : Petronio lui cède sa fille avec enthousiasme et signe ce qui semble être l’acte de mariage, sans même l’avoir lu. Pendant ce temps,l’élixir fait son oeuvre, le philosophe rajeunit et se transforme pour devenir le beau Giuliano au grand désespoir de Petronio, qui se rend compte qu’il a été dupé.


« Fêtes et divertissements en l’honneur de Louis XV »

Le Parlement de musique et Étienne Martin, conservateur du musée des Arts Décoratifs, illustrent les fêtes et divertissements donnés en l’honneur des têtes couronnées reçues au palais Rohan.

joutes-exercices-de-la-bague-de-loye-autres-jeux-et-pêche-considérable-exécuté-par-les-Bateliers-et-Pêcheurs-sur-lIll

Réception de Louis XV : Joutes, exercices de la bague, de l’oye, autres jeux, et grande pêche. Le tout exécuté par les Bateliers et Pêcheurs de la ville sur l’Ill, en face du Palais Rohan

On entendra des Trios et Sonates des compositeurs français Jean-Marie Leclair, Louis-Gabriel Guillemain, Jean-Baptiste Sénaillé, Jean-Baptiste Quentin, de magnifiques musiques à découvrir.

Le Parlement de Musique – solistes
  • Stéphanie Pfister, violon
  • Aurélien Delage, traverso
  • Bruno Hurtado, violoncelle
  • Aline Zylberajch, clavecin
Dimanche 16 juin, 11.00, Palais Rohan, salle du Synode

Lamenti, sospiri, furore …

IMG_2306
Artemisia Gentileschi : Esther devant Assuerus
Le Parlement de Musique – solistes
  • Kristine Jaunalksne, soprano,
  • Marie Bournisien, harpe,
  • Aline Zylberajch, clavecin
avec Anne-Lise Heimburger, actrice
319323_14

Autour de l’histoire tragique de Beatrice Cenci, un court spectacle composé de textes de Stendhal, William Shelley, Alexandre Dumas, Antonin Artaud, et de musiques de Barbara Strozzi, Antonia Bembo, Francesca Caccini, compositrices italiennes du XVIIe siècle.

Vendredi 26 avril à 19h, Palais Rohan

Tarif : 10€

 

Pasticcio Barocco : Haendel

Un opéra imaginaire au salon

A l’invitation de l’Opéra Studio de l’Opéra National du Rhin

onr_fullscreen_partition

avec Anaïs Yvoz, soprano – Claire Péron, mezzo-soprano – Tristan Blanchet, ténor – Igor Mostovoi, basse – Emmanuelle Bizien, clavier

et l’ensemble instrumental du Parlement de Musique : Stéphanie Pfister et Florence Stroesser, violon – Sven Boyny, alto – Kevin Bourdat, violoncelle

Conception, préparation, direction & clavecin : Martin Gester

Dans le cadre des Midis lyriques de l’Opéra National du Rhin (renseignements : cliquer sur le lien)

Concerts au Théâtre de Colmar (le mardi 23 avril à 12h30) et à Strasbourg, Salle Bastide de l’OnR  (le samedi 27 avril à 11h00)


 

Autour de Beatrix Cenci I 

Compositrices au XVIIe siècle : génies méconnus, destins singuliers…
Desubleo_Allégorie de la musique_44.2011.2.1_mb
Michèle Desubleo : Allégorie de la Musique – Photo Musées de Strasbourg, M. Bertola
À l’occasion des représentations par l’Opéra National du Rhin de l’opéra Beatrix Cenci d’Alberto Ginastera, créé en 1971, le Musée des Beaux-Arts se penche sur cette héroïne qui enflamma l’imaginaire européen depuis sa mort.
Beatrice Cenci exista bien. Née en 1577 elle appartenait à l’aristocratie romaine. Son père, parmi d’autres forfaits, commit l’inceste sur son propre fils et s’apprêtait à en faire de même sur Beatrice. Un complot familial aboutit au parricide. Malgré les protestations du peuple romain ému par la défense de la fille face à la dépravation de son père, le pape ne gracia pas les meurtriers et Beatrice fut décapitée. Elle avait 22 ans. Son histoire suscita des œuvres dans bien des domaines: peinture (son effigie présumée fut exécutée par Guido Reni ou son élève Elisabetta Sirani), littérature (Stendhal, Dumas, Zweig), théâtre (Shelley, Moravia, Artaud avec des décors de Balthus), photographie (Cameron), cinéma et opéra.
De nombreuses religieuses italiennes ont publié de la musique sacrée durant le XVIIᵉ siècle. Chiara Margarita Cozzolani, compositrice, chanteuse et religieuse bénédictine, passa sa vie d’adulte cloîtrée dans le couvent de Santa Radegonda, à Milan, où elle devint abbesse.
D’autres musiciennes virent leur talent apprécié dans les cercles les plus brillants, telles Elisabeth Jacquet de la Guerre, adulée à Versailles, ou Barbara Strozzi, fille et amie de poètes.
 
Ce concert, dans le cadre des œuvres en musique, présente quelques unes de leurs œuvres, en prélude à une soirée (le 26 avril, salle du Synode) où littérature et musique dialogueront autour de Beatrice.
 
  • Coline Dutilleul, mezzo-soprano
  • Ryosuke Sakamoto, viole de gambe
  • Aline Zylberajch, clavecin

Dimanche 24 mars, musée des Beaux Arts, Palais Rohan.


J.S. Bach, C.P.E. Bach & G.F. Haendel

Sonates, Toccatas, Fantaisies pour flûte et clavecin
par Marc Hervieux, flûtes à bec & Martin Gester, clavecin

dans le cadre de la Saison de concerts de l’ensemble Le Masque

J.S. Bach :

  • Sonates BWV 1030, 1031 et 1020 (originellement pour traverso en si mineur, mib majeur et sol mineur)
  • Toccata pour clavecin BWV 912 en ré majeur

G.F. Haendel : Sonate pour flûte à bec et continuo en la mineur.

C.P.E. Bach : Rondo pour clavier Wq 57/1 en mi majeur

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les sonates en trio pour clavecin et flûte (ou l’inverse) sont des oeuvres de J.S. Bach (celle en si mineur, l’une des plus denses qui soient) ou de l’ « atelier Bach »  (deux d’entre elles pourraient bien être du jeune C.P.E. Bach, elles en ont le charme, la fraîcheur et le style). Variées par le ton et la manière, elles incitent à cette vision du temps long qui s’écoule « comme une rivière », d’une régularité qui tantôt charme, tantôt envoûte.

Bach SonatesTout autres sont les oeuvres de Haendel et de C.P.E. Bach das sa dernière période. Contrastée et virtuose, la sonate de Haendel est une beau portrait du ton de la mineur : âpre, découpé, bondissant. A l’inverse, le mi majeur doux et enchanteur du Rondo de C.P.E., son refrain naïf qui vous reste dans la mémoire, croisés à des sautes d’humeur parfois virtuoses nous transportent dans un univers bien éloigné du noble écoulement des sonates du père. Elles rejoignent plutôt, d’une manière très nouvelle, le style improvisé des Toccatas du jeune Johann Sebastian telle celle en ré majeur que nous entendons dans la première partie du programme.

  • Dimanche 10 mars 2019 à 17h, Strasbourg – Eglise protestante Saint-Pierre-le-Vieux

La Barca amorosa

Airs, fantaisies et duos d’amour

Concert – dégustation
OLYMPUS DIGITAL CAMERA
La Barca Amorosa, fantaisies amoureuses
Samedi 16 février 2019 à 18h

Dans le cadre romantique de la Péniche Bacchus (Strasbourg, Quai des Pêcheurs), des solistes remarqués lors de la production 2018 de l’Atelier Lyrique Génération Baroque se retrouvent pour célébrer l’Amour à leur manière, déjantée et virtuose, dans des airs, chansons et fantaisies, de Monteverdi au music hall !

dans le cadre du Festival Strasbourg Mon Amour

Génération Baroque : Vera Hiltbrunner, soprano – Belinda Kunz, mezzo-soprano – Tilmann Albrecht, clavecin – Jonathan Funck, théorbe et guitare

 

Génération Baroque, session novembre 2018 :

Reinhard Keiser

Diane ou la Vengeance de Cupidon / Diana Oder der sich rächende Cupido

Diana ou la Vengeance de Cupidon, Amilly mai '18
Diana ou la Vengeance de Cupidon, Amilly mai ’18

Opéra comique en trois actes, Hambourg 1712-24

 par Génération Baroque, chanteurs solistes et orchestre

  • mise en scène : Benjamin Prins
  • assisté de Pénélope Driant
  • direction musicale et supervision : Martin Gester
  • scénographie : Anita Fuchs
  • lumières : Christian Peuckert
  • management et production : Sabine Fourel

chanteurs :

  • Diana : Elizaveta Belokon
  • Cupido : Vera Hiltbrunner
  • Aurilla : Janina Staub
  • Endimion : Belinda Kunz
  • Sylvano : Carlos Arturo Gómez Palacio
  • Tirsi : Santiago Garzón-Arredondo

La déesse Diane, ennemie jurée de l’Amour, menace de mort toute compagne qui y succombe. Ce qui provoque la colère de Cupidon qui, relevant le défi, va s’infiltrer dans les relations et décocher ses flèches qui sèment les passions amoureuses.

Sa première victime est Diane elle-même, qui tombefolle d’amour pour Endymion un magnifique jeune homme qu’elle trouve endormi dans les bois. Une autre flèche atteintsa suivante Aurilla qui, elle aussi, est prise de passion pour Endymion, ce qui la fait rejeter les avances de Tirsis. Cependant, Endymion n’a que faire des deux femmes et ne pense quà retrouver son amante perdue Dorinda…

C’est sur ce sujet léger propice aux quiproquos que Reinhardt Keiser (1674-1739) compose son opéra comique « Diane ou la vengeance de Cupidon » (Diana / Oder der sich rächende Cupido) destiné à l’opéra populaire “am Gänzemarkt” de Hambourg, le plus important alors en Allemagne, dont Keiser fut directeur.

Génération Baroque, atelier lyrique du Parlement de Musique dirigé par Martin Gester invite à découvrir de désinvolte façon cet opéra qui n’a jamais été représenté en France. La mise en scène de Benjamin Prins s’amuse à dénoncer cette loi de Diane, archaïque et contre nature, image d’autres archaïsmes rétrogrades,  en s’inspirant aussi bien d’émissions de télé-réalité que du majestueux film de Jean-Jacques Annaud La Guerre du Feu...

Après une première période en résidence du 2 au 9 mai à Amilly en effectif léger, dans la belle résidence de la Pailleterie, une deuxième phase s’est déroulée entre les 8 et 18 novembre à Sarrebourg au Couvent de Saint-Ulrich et s’est terminée par une série de représentations à Sarrebourg, Endingen (D), Strasbourg et Dambach-la-Ville.

Voir le site/blog Génération Baroque

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Représentations :

  • Mercredi 14 novembre 2018 à Sarrebourg (Moselle)
  • Vendredi 16 novembre 2018 à Endingen am Kaiserstuhl (D)
  • Samedi 17 novembre 2018 à l’Eglise Sainte-Aurélie à Strasbourg
  • Dimanche 18 novembre 2018 à l’Espace culturel de Dambach-La-Ville (Alsace)

(350e anniversaire)

François Couperin

Messe d’orgue « pour les Paroisses »  & motets
Dimanche 21 octobre à 17h, Eglise Saint-Thomas à Strasbourg
Concert Couperin, Strasbourg Saint Thomas
Concert Couperin, Strasbourg Saint Thomas
 

François Couperin a laissé deux « Messes d’orgue » à la française : une musique montrant la majesté de l’instrument et la diversité de ses jeux, transposition des timbres raffinés des instruments de la chambre, de la vocalité de ses jeux de solo et de l’éclat des trompettes royales.

La musique d’orgue est, ici, replacée dans la perspective qui l’a fait naître : répondant à la musique instrumentale, les voix tantôt alternent, tantôt s’insèrent dans le jeu de l’orgue dans une parfaite continuité stylistique et expressive.

Autour de l’orgue Jean André Silbermann de l’église Saint Thomas, le plus français des orgues  baroques strasbourgeois, on entendra la première, la plus extravertie des deux « Messes », avec, en contrepoint, des pages vocales dont le Magnificat à deux dessus et l’orgue.

LE PARLEMENT DE MUSIQUE

  • Laureen Stoulig & Michiko Takahashi, sopranos
  • Belinda Kunz, mezzo soprano
  • Martin Gester, orgue et direction

 


Le Retour de la Paix

Vendredi 21 septembre à 20h30 sur « La Péniche Grand Est » à Niderviller (Moselle)

33574394_1168373909960778_2267161653277622272_n-1

Cruelles et dévastatrices étaient les campagnes de Louis XIV. L’un des plus talentueux compositeurs versaillais, Joseph Pignolet de Montéclair met en scène le carnage, la plainte des humains, l’imploration de la Paix personnifiée, la descente de celle-ci, et la réjouissance de la paix retrouvée.

Et Clérambault dans Apollon, Cantate pour le Roy, et Couperin dans La Steinkerke et dans L’Impériale, évoquent des épisodes de guerre et de paix et nous feraient presque oublier, tant leur théâtralité et leur musique sont belles, qu’il s’agit de l’évocation des horreurs dont la fin seule est célébrée comme une fête…

Les musiciens du Parlement de Musique et la délicieuse soprano Virginie Thomas nous font passer en quelques instants des rigueurs de l’orage aux délices du beau temps retrouvé – de la guerre à la paix.

LE PARLEMENT DE MUSIQUE

  • Virginie Thomas, soprano
  • Stéphanie Pfister & Coline Ormond, violons
  • Bruno Hurtado, viole de gambe
  • Martin Gester, clavecin et direction

Une partie de ce programme a fait l’objet d’un enregistrement : Le Retour de la Paix, K617.


 

joyeux anniv

Le Parlement de Musique invite à célébrer le 3e centenaire de François Couperin dans divers lieux de Strasbourg (Cour du Palais Rohan, Eglise Sainte-Aurélie, Musée des Beaux-Arts, hôtel Hannong)
Samedi 30 juin 2018
13h-16h Cour du Palais Rohan : 
  • Quartier d’été baroque  Étudiants de la HEAR et du Conservatoire et membres du Parlement de Musique partagent quelques belles pages du XVIIIe siècle
18h-23h Église Sainte Aurélie
  • 18h Couperin entre les lignes  Avec Aline Zylberajch, clavecin et Manuel Weber, comédien – Un itinéraire poétique et musical, sur les pas de François Couperin. Textes de Racine, Boileau, Louis XIV, poèmes …
  • 19h Buffet campagnard  Avec les musiciens et Christiane Weissenbacher, auteur d’émissions sur l’univers de Couperin pour Accent 4 – (uniquement sur réservation)
  • 20h Concerts royaux, pièces de viole, de clavecin Avec Stephanie Pfister, violon – Clément Gester, flûte de voix – Lina Manrique, viole de gambe – Yasunori Imamura, théorbe – Martin Gester, clavecin et direction
  • 21h30 Verre de l’amitié avec les musiciens et Christiane Weissenbacher
  • 22h Leçon de ténèbres, concert nocturne  Avec Laureen Stoulig, soprano – Lina Manrique, viole de gambe – Yasunori Imamura, théorbe – Martin Gester, grand orgue et direction
Dimanche 1er juillet 2018
  • 11h Palais Rohan : Œuvres d’Art en Musique  François Couperin au Musée des Beaux Arts  (billet d’entrée du musée, dans la limite des places disponibles)
  • 12h Hôtel Hannong : Les Bacchanales  Airs à boire et parodies autour d’un apéritif – Avec Laureen Stoulig, soprano et Yasunori Imamura, théorbe

Le Pommier de Misère (création)

Dimanche 24 juin à 16h00
Eglise des Dominicains à Strasbourg, dans le cadre du Festival Couleurs Conte

pommier

Conte d’Olivier Cohen, inspiré de Charles Deulin, sur une musique originale de Fabien Cali.

Avec Céline Martin-Sisteron, comédienne & Le Parlement de Musique (Florentino Calvo, mandoline – Philippe Foulon, viole de gambe – Martin Gester, orgue positif – Aline Zylberajch, clavecin)

Un dieu, de passage en ce monde, décide de récompenser Misère, une vieille mendiante. Elle ne fera qu’un seul vœu : que ceux qui grimpent dans son pommier pour en cueillir les fruits ne puissent en descendre sans son accord. La mort elle-même s’y laissera prendre. Et le monde en sera changé…

Olivier Cohen, auteur, éditeur et directeur de théâtre propose aujourd’hui une création pour laquelle il a fait appel au compositeur Fabien Cali, lauréat de nombreuses fondations.

« Ce travail musical autour du conte d’Olivier Cohen est très particulier pour moi pour plusieurs raisons. D’abord, la possibilité d’écrire une musique d’aujourd’hui pour un ensemble d’instruments anciens. Ensuite, la rencontre et le partage avec des musiciens extraordinaires qui se sont mis au service de ce projet de création ambitieux (…) » – Fabien Cali

Pour découvrir l’univers de Fabien Cali, écoutez ici lémission de France musique consacrée qui lui a été consacrée en septembre 2017.


Le Retour de la Paix

Samedi 2 juin à 20h45, Eglise Saint-Crépin de Château-Thierry, dans le cadre du Festival Jean de La Fontaine

33574394_1168373909960778_2267161653277622272_n-1

Cruelles et dévastatrices étaient les campagnes de Louis XIV. L’un des plus talentueux compositeurs versaillais, Joseph Pignolet de Montéclair met en scène le carnage, la plainte des humains, l’imploration de la Paix personnifiée, la descente de celle-ci, et la réjouissance de la paix retrouvée.

Et Clérambault dans « Apollon, Cantate pour le Roy », et Couperin dans « La Steinkerke » et dans « L’Impériale », évoquent des épisodes de guerre et de paix et nous feraient presque oublier, tant leur théâtralité et leur musique sont belles, qu’il s’agit de l’évocation des horreurs dont la fin seule est célébrée comme une fête…

Les musiciens du Parlement de Musique et la délicieuse soprano Virginie Thomas nous font passer en quelques instants des rigueurs de l’orage aux délices du beau temps retrouvé – de la guerre à la paix.

LE PARLEMENT DE MUSIQUE

  • Virginie Thomas, soprano
  • Gilone Gaubert, violon
  • Clémence Schaming, violon
  • Bruno Hurtado, viole de gambe
  • Martin Gester, clavecin et direction

Une partie de ce programme a fait l’objet d’un enregistrement : Le Retour de la Paix, K617.


Musiques au Musée

Autour de l’orgue Silbermann de la chapelle Sainte Madeleine

Orgue Silbermann Sainte Madeleine

Durant une période de travaux au Musée des Beaux Arts, des séances seront transférées dans des lieux tiers. Ce sera l’occasion de retourner, le dimanche 25 mars à 11.15 (rendez-vous pour 11.15 à l’entrée du Musée des Beaux-Arts, Palais Rohan), à la Chapelle Sainte Madeleine, de l’autre côté du quai, où se trouve l’orgue de choeur de Jean André Silbermann récemment restauré par Quentin Blumenrœder.

« Cet instrument est réellement extraordinaire, tant par son auteur célèbre – André Silbermann – que par son état de conservation qui en font l’un des joyaux du patrimoine européen. C’est le seul positif de Silbermann qui soit bien conservé et l’un des très rares orgues de chœur du XVIIIe siècle français à être parvenu jusqu’à nous » nous dit Quentin Blumenroeder.

  • En compagnie d’Etienne Martin, Conservateur.
  • Clément Gester, cornet et flûte à bec
  • Martin Gester à l’orgue Silbermann.

Musiques d’autour de 1650-1720 : Manuscrit Rost (Alsace, XVIIe s), Casati, Sweelinck, Buxtehude.

Rendez-vous à 11h15 à la caisse du palais Rohan. Dans la limite des places disponibles.


Amours fidèles, amours badines, amours tragiques

Airs et romances à la fin du XVIIIème siècle (Mehul, Haydn, Mozart, Grétry…)
Jeudi 15 février 2018, 20h – Palais Rohan, Salle du Synode à Strasbourg (dans le cadre du festival Strasbourg mon amour)
Coline Dutilleul, mezzo-soprano, Aline Zylberajch, pianoforte

Un programme autour d’un compositeur, Etienne-Nicolas Méhul (1763 -1817 ) qui fut, dans un contexte historique particulièrement tourmenté, à l’origine d’un nouvel essor de l’art lyrique. Son œuvre se situe à la croisée de nombreux chemins : élève de l’alsacien Edelmann, il eut Joseph Haydn pour modèle, et son art, loué par tous les grands compositeurs de son temps, fut également revendiqué par les auteurs romantiques. Autour de lui, des compositeurs qui firent la renommée de l’opéra parisien, et les délices des soirées intimes : à l’opéra les grandes passions, au salon les romances qui font soupirer les dames sur le sort des héros.

On entendra, au détour d’un opéra bouffe (une plaisanterie composée aux dépens de Napoléon), l’air facétieux d’une prétendue volage, Mozart nous charmera avec une malicieuse allégorie des flèches du Dieu Amour, et l’on terminera par une œuvre que Joseph Haydn lui-même considérait comme l’une de ses meilleures compositions : la cantate Ariane à Naxos. Cet opéra miniature livre en quelques scènes ciselées et intenses une peinture admirable de la passion amoureuse dans tous ses états.


Destination Australie

Au cours du mois de janvier 2018, pour la deuxième fois,  Martin Gester et Aline Zylberajch ont été les invités du Peninsula Summer Music Festival / Victoria pour se produire à la fois comme partenaires de musique de chambre et comme chef invité (Martin Gester) avec le tout nouvel Orchestre Baroque de Melbourne Genesis Baroque,  et pour enseigner au cours de masterclasses autour du répertoire baroque français (Lully, Rameau, Montéclair, Clérambault, Leclair).

Van-Diemans-Band-1-1500x430

Suit une production avec l’ensemble baroque de Tasmanie « Van Diemens Band » (astucieuse dénomination de ce nouvel et dynamique ensemble du Van Diemen’s Land, ancien nom de la Tasmanie) et la mezzo-soprano Lotte Betts-Dean, soprano dont on parle de plus en plus.

fullsizeoutput_64ae


 

Musiques au Musée

En face d’oeuvres picturales commentées par un conservateur du Musée des Beaux Arts, Francesca Sorteni, soprano, entourée des instrumentistes : Weronika Stalowska, clavecin – Adrien Wiot, violoncelle – Kevin Bourdat, violoncelle – Jonathan Funck, théorbe – quatre artistes issus du Conservatoire/ de l’Académie Supérieure de Musique Strasbourg, et des récentes promotions de Génération Baroque

présentent des œuvres du baroque européen en relation avec Strasbourg : F.W. Boeddecker, J.J. Froberger, B. Graziani, G. Bononcini, G.F. Haendel.

Musée des Beaux-arts
2 place du Château – 67000 Strasbourg

Dimanche 10 décembre, 11.00.
Entrée avec le ticket du musée (6.50)

Bus 10 – arrêt Austerlitz ou Zurich


 

Génération Baroque présentait

IMBROGLIOS

Georg Philip Telemann : Pimpinone oder Die Ungleiche Heirat
& Giovanni Battista Pergolesi : Livietta e Tracollo 

flyer_gb_pimpinone_franz_finale_druck

Quatre personnages, deux intermèdes, un méli-mélo. Les actions s’imbriquent en un spectacle de retournements et de travestissements où l’intermède devient l’essentiel, la servante se joue du maître, la réalité se perd dans la fiction, tout est sens dessus dessous le temps d’un spectacle et pour la plus grande joie du spectateur.

  • Radoslava Vorgić, soprano : Vespetta
  • Niklas Mallmann, baryton : Pimpinone
  • Alessia Schumacher, soprano :  Livietta
  • Johannes Schwarz, baryton : Tracollo
  • Orchestre : 11 musiciens

  • Mise en scène : Carlos Harmuch
  • Scénographie : Anita Fuchs
  • Lumières : Christian Peuckert
  • avec le concours de Kai Wessel (chanteur) et Stéphanie Pfister (violoniste), formateurs.
  • Direction musicale et d’ensemble : Martin Gester

Représentations :

  • Jeu 09.11 • 20 h : Sarrebourg, Espace Lorrain
  • Ven 10.11 • 20 h : Endingen, Bürgerhaus
  • Sam 11.11 • 20h30 : Strasbourg, Eglise Sainte-Aurélie
  • Dim 12.11 17.00 : Andlau, Chapelle Saint André
 voir http://www.generationbaroque.com

COMBATTIMENTI : Claudio Monteverdi & Zad Moultaka

Double drame pour soprano, ténor et baryton cinq cordes, harpe, orgue & clavecin.

à l’occasion du 450e anniversaire de Claudio Monteverdi (1567-2017)

A l’invitation de Martin Gester, Zad Moultaka et Mezwej rejoignent Le Parlement de Musique, le Festival Musica et l’Arsenal de Metz pour créer une œuvre entourantIl Combattimento di Tancredi e Clorinda, « action en musique » de Claudio Monteverdi composée à partir d’un extrait de La Jérusalem Délivrée du Tasse.

Le déchirant Combattimento di Tancredi e Clorinda fait partie du livre VIII des Madrigali guerrieri e amorosi, et relate le combat de Tancrède, preux chevalier, contre Clorinde, la belle sarrasine dont il est amoureux et qu’il n’a pas reconnue sous l’armure qu’elle a revêtue. Des sons et des images – coups d’épée, cliquetis des armes –, le sang qui coule en abondance… sont reproduits par les instruments qui jouent ad imitatione delle passioni dell’oratione, suivant le discours du narrateur et l’émotion poignante créée par son récit. Tancrède, après un duel acharné, transperce de son épée Clorinde. Celle-ci, touchée par la grâce, et dans un ultime élan d’amour, lui demande le baptême pour la paix, ou plutôt pour le salut de son âme – puisque le corps ne peut plus être sauvé. Le chevalier répond à sa demande, accomplissant ainsi un dernier geste d’union symbolique.

Sur ce thème très actuel, autour de cette œuvre marquante par son sujet et par son approche artistique, le concert aborde les problématiques du rapprochement et de l’antagonisme, de l’harmonie et de la guerre, de l’amour et de l’adversité, du masque qui cache le semblable  sous l’altérité.

Reprenant au Combattimento de Monteverdi le dispositif instrumental, le texte dans la même langue et la durée, Zad Moultaka (photo ci-dessus) inscrit en amont de l’œuvre monteverdienne son propre Combattimento que prolonge « Il Sorgere », un moment électro-acoustique propre à faire surgir la pièce de Monteverdi du noir et du silence, comme celui-ci le souhaitait : : « Si farà entrare alla sprovista dalla parte de la Camera in cui si fara la Musica (…) »  (Le Combat arrivera à l’improviste du lieu où jouent les instruments …). Après avoir introduit les personnages et le début du combat, le Testo (Récitant) invoque la Nuit (« Notte che nel profondo e oscuro seno / chiudeste, e nel oblio, fatto si grande / degno d’un chiaro sol, degno d’un pieno Teatro / opre sarian si memorande» : « O Nuit, dont les profondes ténèbres ont recouvert sous l’oubli un acte si illustre !  Dignes pourtant de la clarté du soleil, dignes d’un vaste théâtre, seraient des exploits si mémorables »)  dans un chant qui fait appel à toutes les ressources de son art, avant de retourner à la narration du combat, simplement, abruptement, « en imitant les passions du récit ».

Le Parlement de Musique & Mezwej

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

  • Francesca Sorteni (soprano) (photo)
  • Jean Gabriel Saint-Martin (baryton) (photo n/b)
  • Fernando Guimarães (ténor)  (photo)
  • Gilone Gaubert & Florence Strœsser, violons – Sara Goméz, viola da braccio – Filipa Meneses, basse de viole – Peter Pudil, violone – Marie Bournisien, harpe – Aline Zylberajch, orgue
  • Martin Gester, clavecin & direction

Création au Festival Musica, Strasbourg, église protestante Sainte Aurélie, le 4 octobre 2017, 20.30. Enregistrement France Musique.

Reprise à l’Arsenal de Metz, Salle de l’Esplanade, le 5 octobre 2017, 20.00


Cantates, Concerts royaux & oeuvres d’orgue 

Le Parlement de Musique, dir. Martin Gester –  Ludger Lohmann (Stuttgart) au grand orgue Silbermann

21122366_1022705757860928_2075479749402405968_o

Dans le cadre de la première édition du Festival Stras’Orgues, festival célébrant les orgues de Strasbourg et de sa région par des récitals et des concerts.

D. Buxtehude : Canite Deo nostro – Jesu meine Freude – M.A. Charpentier : Notus in Judæa – F. Couperin : Suite L’Impériale – A. Campra : Ecce quam bonum

en alternance avec des oeuvres d’orgue de Prætorius, Tunder, Grigny, Böhm, J.S. Bach.

Laureen Stoulig & Ariane Wohlhuter, sopranos – Jean-Christophe Groffe, basse

Plamena Nikitassova & Coline Ormond, violons – Ayelet Karni & Bénédicte Wodey, hautbois et flûtes – Gilat Rotkop, basson – Bruno Hurtado, viole de gambe

Martin Gester, clavecin, orgue et direction.


La Muse de l’Opéra 

Cantates et Concerts du Baroque français : L.N. Clérambault, F. Couperin et J.M. Leclair.
  • Clérambault : La Muse de l’Opéra ou Les Caractères Lyriques, cantate pour dessus et symphonie
  • François Couperin : L’Impériale, Concert pour les instruments
  • Jean-Marie Leclair : 2e Récréation en sol mineur, Suite instrumentale.
  • Clérambault : Léandre et Héro, cantate pour dessus et symphonie

Le Parlement de Musique :

Véronique Housseau, soprano

Stéphanie Pfister & Coline Ormond, violons – Ayelet Karni & Bénédicte Wodey, hautbois et flûtes – Gilat Rotkop, basson – Bruno Hurtado, viole de gambe – Yasunori Imamura, théorbe

Martin Gester, clavecin et direction.

Murten (Morat – CH), Festival Murten Classics, 1er septembre 2017


Johann Schobert : oeuvres pour clavier et instruments

(250e anniversaire de sa mort – Silésie 1735 – Paris 1767) : concert et enregistrement.

Il était l’ami du tout jeune Mozart, au cours de sa courte carrière parisienne (6 ans à peine, avant qu’il ne meure accidentellement à un peu plus de 30 ans). Dans les années 1760, les salons parisiens étaient sous son charme étrange, fantasque, à la fois profond et brillant, d’un style fait de textures sombres, de tons mineurs et bémolisés, en même temps que d’accents populaires et de traits virtuoses  inusités, qui contrastaient avec les grâces Louis-quinzièmes attardées des Rameau, Duphly, et autres descendants de Couperin. De fait, dans ses oeuvres, toutes pour le clavier entouré de cordes ou d’orchestre – étranges aussi, ses « Sinfonies » pour clavier concertant, violon et 2 cors ! – on entend poindre la suite : Haydn, Mozart, et Beethoven ne sont pas loin, mais l’expression franche et terrienne, voire truculente est ici dans sa verte nouveauté et singularité.

De sa Silésie natale, témoignent des rythmes populaires et nombre de Polonaises, cette danse tant prisée désormais dans toute l’Europe, des fils de Bach à Chopin et Verdi…

Cette production est le fruit d’une collaboration de Martin Gester avec Arte dei Suonatori, ensemble partenaire polonais, soutenu par l’Institut Mickiewicz (Ministère de la Culture). Pour cette réalisation, la facteur de pianoforte Kerstin Schwarz, Leipzig, mettra gracieusement à disposition une copie de pianoforte Gottfried Silbermann (Saxe, années 1750). L’enregistrement, hormis l’intérêt de la musique, n’en sera que plus intéressant et plus attendu.

Interprètes : Martin Gester, pianoforte d’après Silbermann & clavecin d’après Gräbner – Aureliusz Golinski & Ewa Golinska, violons – Tomasz Pokrzywinski, violoncelle – Rafael Vosseler & Christiane Vosseler, cor naturel (uniquement enregistrement).

  • Concert dimanche 30 juillet, 21.00 en l’église Sainte Aurélie, Strasbourg (près de la gare) autour d’un clavecin Gräbner/Wraight  1770 et de l’orgue Silbermann/Blumenrœder. Oeuvres de Schobert & du Mozart des mêmes années (Concerto k. 107,1).
  • Enregistrement pour LIGIA les 1-4 août autour du pianoforte et du clavecin Silbermann dans l’abbatiale de Walbourg (où ont eu lieu nombre d’enregistrements du Parlement de Musique).
    Une tournée polonaise de 4 concerts suivra en octobre.

En attendant une suite en France ? Schobert, sa musique et les interprètes le mériteraient !

LOGO IAM-CULTURE 2016 EN colour POWERED BY


 Par les rues de Séville, 

Festival du Mont Blanc, 19 juillet
Cantar y bailar – Pasacalles y flamenco

Née aux croisements des routes de voyageurs souvent exilés, transposée au salon, réinventée sur la place publique : ainsi va la musique espagnole, fruit depuis toujours de multiples fécondations.

Mariano Martin, guitariste flamenco, un clavecin, une viole, et un violoncelle entourent Amaya Dominguez. Les instruments baroques l’accompagnent, au rythme parfois endiablé des danses des îles lointaines, tandis qu’elle chante la poésie d’El Andalus, les mélopées séfarades, les zarzuelas pittoresques et danse le flamenco en duo avec la guitare. Les airs de la rue trouvent leur écho au clavecin dans les sonates de Scarlatti. Les textes évoquent batailles, révoltes, et amours éternelles. Ces mélodies et rythmes ensorcelants sont la respiration et la mémoire de la ville.

Le Parlement de Musique

  • Amaya Dominguez, chant, danse flamenca
  • Mariano Martin, guitare flamenca
  • Bruno Hurtado, viole de gambe et violoncelle
  • Aline Zylberajch, clavecin et direction

21.00 – Passy, Auditorium du Collège de Varens, 361 Avenue Paul Eluard.


Musiques au Musée II, le 25 juin

Dans le cadre des rencontres suscitées par Les Musées de Strasbourg autour d’oeuvres d’art (peinture, mobilier etc) associées à les oeuvres musicales, le Musée des Beaux Arts invite les auditeurs à une mise en perspective d’un tableau : Musiciens et soldats (vers 1620) de Valentin de Bourgogne présenté par un conservateur du Musée, et d’oeuvres musicales de William Byrd,  Ignaz Franz Biber & J.Cassanéa de Mondonville interprétées par Stéphanie Pfister (violon) et Martin Gester (clavecin).

Musiciens et soldats

Les deux interprètes, partenaires de longue date, viennent entre autres de signer un enregistrement d’oeuvres rares du XVIIIe siècle français : Portraits et Caractères, pièces « de clavecin avec violon » de Jacques Duphly, J. Cassanéa de Mondonville et Michel Corrette (Ligia, avril 2017), voir ci-dessous.

  • Palais Rohan, Salle du Synode, le dimanche 25 juin à 11.00.
  • Entrée : avec le billet du musée, dans la limite des places disponibles !

Von Straßburg nach Mannheim / De Strasbourg à Mannheim, XVIIIe s.  

W.A. Mozart, F.X. Richter, J.B. Wendling, J. Schobert : Sonates, trios, quatuors, quintettes pour flûte, cordes et clavecin.

  • Georges Barthel, flûte travers!ère
  • Stéphanie Pfister, violon
  • Joanna Michalak-Bilger, alto
  • Alexandra Polin, violoncelle
  • Martin Gester, clavecin

Programme créé à la demande de : Ettenheimer Musiksommer

Ettenheim est une charmante ville du Pays de Bade où se réfugièrent durant les temps troublés de la Révolution le Duc d’Enghien (il y fut capturé par les troupes françaises) ainsi que les archevêques de la famille de Rohan. Il s’y trouve un intéressant centre historique.

le 5 juillet à 20.00, Bürgersaal im Rathaus – Rohan-Str. 16 – 77955 Ettenheim

renseignements : Musikfreunde Ettenheim e.V. Telefon: 0 78 22 / 95 11  E-Mail: kontakt@musikfreunde-ettenheim.de


Récital

Fantaisies, Airs et Variations : Scheidemann, Hassler, Cabanilles, Steigleder. 

Marie Garnier (cornet à bouquin) et Martin Gester (orgue), Eglise Saint Paul, Strasbourg le 10 juin

stpaultx

Marie Marzullo-Garnier cornet à bouquin & Martin Gester aux claviers du merveilleux orgue de style pré-baroque nordique de Marc Garnier (un bijou !) joueront Byrd, Sweelinck, Hassler, Steigleder, Cabanilles : Fantaisies, danses et variations. Notamment des extraits du Vater Unser avec quarante variations de Johann Ulrich Steigleder, somme remarquable publiée  à Strasbourg en 1627, jamais entendue dans nos murs (mais enregistrée par Martin Gester sur un CD Tempéraments/Radio France toujours disponible).

Ceci au profit du relevage du Grand orgue Walcker, le plus gros instrument de Strasbourg installé autour de 1900 dans la toute nouvelle église de Saint Paul, sorte de cathédrale de la Neustadt, un bel ouvrage impressionnant par la générosité de son espace et de son acoustique.

  • Eglise Réformée Saint Paul Strasbourg (Pl. du Général Eisenhower)
  • Samedi, 11 juin 2017, 20.30

Musiques au Musée I

Les Musées de Strasbourg et le Parlement de Musique renouent avec une série de rencontres dominicales entre des oeuvres d’art choisies par les conservateurs et des musiques illustrant la période ou le propos.

La première de ces rencontres aura lieu

au Musée des Arts Décoratifs, le dimanche 26 mars à 11h, salle du Synode.

C’est Etienne Martin, conservateur du musée, qui présentera le grand cabinet du XVIIè siècle,  pièce maîtresse des prestigieuses collections du musée des Arts décoratifs.

En contrepoint seront jouées et commentées des oeuvres de Marin Marais, Jacquet de la Guerre, Marc-Antoine Charpentier et Antonia Bembo, illustrant le dialogue fertile entre les styles italien et français, aussi éloquent dans l’art de l’ébénisterie que dans la musique.

Avec Coline Dutilleul, mezzo soprano – Aline Zylberajch, clavecin – Ryosuke Sakamoto, viole de gambe

Dans la limite des places disponibles ! – Entrée avec le billet du musée


Portraits et Caractères : autour de Jacques Duphly

Lidi 0301314-17 Cover

Martin Gester et Stéphanie Pfister sont des complices de longue date, et notamment au sein du Parlement de Musique où Stéphanie Pfister a tenu la partie de premier violon dans nombre de concerts et de CD de musique française : grands et petits motets de Charpentier, de Lalande, cantates de Clérambault et Montéclair, Concerts Royaux de François Couperin.

A présent, c’est une autre brillante facette du répertoire français qu’ils illustrent en duo autour d’une magnifique copie de clavecin français de Pascal Taskin (vers 1770), réalisée par Matthias Griewisch.
L’enregistrement, réalisé en août dernier à la Cité de la Musique, paraîtra le 7 avril chez Ligia.


 côté Génération Baroque : Pimpinone

visuel

C’est la saison des auditions

Huit ans avant La Serva Padrona de Pergolèse, Pimpinone traite un thème comparable: la coquette et rusée Vespetta (la petite guêpe, en italien) se fait engager, puis épouser, par le vieux Pimpinone, qui en est réduit à devenir un mari soumis.

A l’intermède de Telemann se trouvera ici imbriqué celui de Pergolèse Livietta e Tracollo. Celui-ci raconte une autre histoire, tout aussi ébouriffée avec ses travestissements. D’intermède en allemand et en italien, Pimpinone devient l’action principale et Livietta e Tracollo en italien mêlé de français,  l’intermède qui s’amuse d’en être la répartie. Si bien qu’à la fin, il n’y a plus d’envers et d’endroit, tout étant dans l’état où l’on aime que les choses restent, le temps d’un spectacle : sens dessus dessous, pour la plus grande joie du spectateur.

Des auditions dans plusieurs villes bordant le Rhin et à Paris donnent l’occasion à de jeunes musiciens professionnels ou achevant leurs études dans les établissements d’enseignement supérieur d’unir leurs talents en vue de l’interprétation, en novembre prochain, d’un ouvrage lyrique – en l’occurrence : ébouriffant.

Lire davantage : https://generationbaroque.com


L’Opéra au salon : Cimarosa et Mozart

à Oberkirch / Ortenau, DE

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Cimarosa, l’Italiana in Londra de retour !

A l’invitation de la Ville d’Oberkirch / Ortenau, quelques uns des plus beaux talents de la distribution 2015 de Génération Baroque donneront des extraits de l’Italiana in Londra de Cimarosa, ce spectacle qui mêle si bien scènes hilarantes, joyaux musicaux et airs tragiques.  Concert à la Médiathèque devant les familles, le 2 avril à 15.00.

Graziana Palazzo, Livia, l’Italiana – Eva Maria Soler Boix, Madama Brillante – Jaroslaw Kitala, Polidoro.
Anna Rogers, violon – Adrien Alix, violone – Martin Gester, clavecin & direction
Renseignements ici