« Ce qui frappe, c’est le plaisir visible des membres du Parlement de Musique à faire de la musique pour leur public. » resmusica.com
30 ans après sa création à Strasbourg, plus de 40 CD primés et des tournées sur plusieurs continents, Martin Gester et ses musiciens renouvellent leur démarche : célébrant la voix autant que les claviers (orgues, clavecins et pianoforte), ils font redécouvrir avec bonheur les relations perdues entre l’hier et l’aujourd’hui, entre musique savante et populaire, entre musique, danse et théâtre, dans des dispositifs variés et dans une relation avec le public toujours réinventée.
Soucieux de former et de révéler de nouveaux talents, Le Parlement de Musique développe et se ressource en son atelier lyrique au rayonnement international, Génération Baroque. Il s’y élabore des projets singuliers, rafraîchissants, dans des lieux et devant des publics de tous âges, divers, parfois improbables, toujours conquis.
Présentation étendue
Le nom est tout un symbole : à la croisée de cultures européennes, le Parlement de Musique est un ensemble dédié à la musique baroque et classique au fonctionnement souple, inventif, modulable, ouvert à la création et aux genres limitrophes, se dédiant à la recréation d’oeuvres méconnues tout comme à l’interprétation du grand répertoire.
Suivant le penchant marqué de Martin Gester pour le travail avec les chanteurs, l’ensemble cultive le riche répertoire lyrique menant des cantates profanes et des motets à l’opéra de Monteverdi à Mozart : oratorios de Carissimi, Charpentier, Scarlatti, Caldara, Haendel, J.S. Bach ; opéras – généralement stylisés – de Monteverdi, Charpentier, Telemann, Haendel, Mozart ; cantates de Monteverdi à Clérambault ou Haydn.
Le Parlement de Musique a révélé quantité de joyaux du répertoire vocal des Ospedali vénitiens, une mine inépuisable de chefs-d’œuvre (Vivaldi, Hasse, Jommelli, Porpora).
Plus récemment, il s’intéresse à l’exploration du théâtre musical inspiré de l’ « Opéra au salon » cher à d’autres époques, et qui retrouve une nouvelle actualité. Il a porté régulièrement des éclairages originaux voire inattendus sur l’oeuvre de C.P.E Bach (Denis Diderot à Sophie Volland, De Bach à Bach) et sur celle de Mozart (Le Voyage de Mozart & Noël avec Mozart) entouré de ses modèles et de ses pairs : Sacchini, J.Christian Bach (Amadis de Gaule), Joseph et Michæl Haydn (Arianna a Naxos, L’Infedeltà Delusa…), I. Holzbauer (Der Tod der Dido).
Autour de Martin Gester organiste, claveciniste et pianofortiste, l’ensemble illustre le répertoire de l’orgue ancien entouré des voix sur les instruments historiques (CD Tempéraments-Radio France) et, au clavecin et au pianoforte, en compagnie aussi d’Aline Zylberajch, celui de la musique concertante pour 1 et 2 claviers (pianoforte, clavecins, Tangentenflügel dont les instruments de la famille Silbermann) de Couperin à la génération des fils de Bach et de Mozart (Haydn, Schobert, Rigel, Edelmann).
Régulièrement naissent des projets originaux tels Tenebræ, mise en regard des Lamentazioni per la Settimana Santa de Scarlatti avec la création de Gualtiero Dazzi Lichtzwang (Festival Musica) ; « MéditerranéeS » (chants d’amour des rives de la Méditerranée), Stabat Mater de Arvo Pärt & Pergolèse, création d’Anthony Fiumara autour des Leçons de Ténèbres de Couperin (Festival d’Utrecht), et , récemment, la collaboration avec le compositeur Zad Moultaka autour du Combattimento di Tancredi e di Clorinda de Monteverdi (à Musica Strasbourg et l’Arsenal, Metz).
Plus récemment, et suivant une préoccupation de toujours de Martin Gester, l’ensemble explore les relations entre la musique baroque et classique et la danse en compagnie de Pierre-Francois Dollé, notamment autour de MA Charpentier et de François Couperin (spectacle le Portrait de l’Amour, 2021).
Une quarantaine d’enregistrements discographiques pour les éditeurs Opus 111, Accord-Universal, Assai, Tempéraments Radio-France et Ambronay, émaillent une carrière riche en révélations et en inventions élogieusement salués par la critique internationale – telle certaine Passion selon St Matthieu anonyme (1667) sortie des archives d’Uppsala (Suède), un CD (Accord) parmi les plus primés de l’histoire du CD.
Son atelier lyrique international Génération Baroque est un lieu d’expérimentation (souvent autour d’ouvrages en première française), de formation, un instrument de détection de talents et une tribune : nombre d’artistes aujourd’hui reconnus y ont trouvé une source de formation et d’inspiration, et un terrain d’envol, rejoignant régulièrement les productions du Parlement de Musique. Après Haydn (L’Infedeltà delusa), Les Imbroglios de l’Amour, pasticcio tiré des opéras de Mozart avec le partenariat de l’Académie d’Ambronay, Alcina de Haendel à Suscinio et Vannes (Bretagne), Acis & Galatea en Pologne lors du premier festival Poznań Baroque; plus récemment : Orpheus de Telemann en France, en Allemagne et en Belgique ; en 2015, l’Italiana in Londra de Domenico Cimarosa (à Amilly, Strasbourg, Sarrebourg, Endingen (RFA), Spa (B) ; en 2016 Alceste de Lully ; en 2017 Pimpinone de Telemann et Livietta e Tracollo de Pergolèse ; en 2018, Diana oder der sich rächende Cupido de Reinhard Keiser. En 2019-20, Gli Astrologi immaginari de Paisiello à Aoste, Novara (It), Strasbourg, Dambach (F) avec des perspectives de reprises. Et an 2021, une « Fête de Sainte Cécile » autour de Haendel, Charpentier et… la danse.